Les images du reporter-photographe George Rodger exposées à Bordeaux
Il y a l'excitation de l'événement, l'attirante répulsion de rapporter le visage de l'horreur, l'ambigüité qui consiste à montrer l'immontrable, à rendre plus que vivantes des images de mort, il y a donc le reportage de guerre. Et puis il y a un jour l'image de trop, le conflit insupportable, et la trop belle photo de guerre qui devient un repoussoir. Nombre de "rapporteurs de guerre" comme les appelle le photographe Patrick Chauvel ont connu ce moment dans leur vie professionnelle. Alors ils décident de décrocher. De la guerre mais pas de la photo. Et pour continuer, ils deviennent en quelque sorte des "correspondants de paix", s'attachent à un peuple, un pays, des visages, des regards. C'est arrivé à Georges Rodger. Après avoir déserté, il a trouvé son havre de paix au Mali et a passé beaucoup de temps avec les Noubas, une peuplade déjà étudiée photographiquement dans le passé par la photographe allemande contestée Leni Riefenstahl.
L'exposition proposée à Bordeaux montre les deux facettes de l'oeuvre de George Rodger. Elles ont en commun l'humanité du regard.
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