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Les artistes tunisiens et la révolution à l'Institut du monde arabe

Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos
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Les artistes ont accompagné la révolution tunisienne, transposant dans leur monde toutes les interrogations qui traversaient la société tunisienne. Ils ont témoigné en peinture, photo (un des médias privilégiés), sculpture, vidéo pendant les semaines de manifestations et d'effervescence qui ont mené à la chute du régime de Ben Ali. Ils se sont souvent exprimés avec humour. Un an après, l'Institut du monde arabe expose une vingtaine de ces artistes tunisiens, ainsi que quelques artistes étrangers qui ont été inspirés par la "révolution de la dignité".

Cet artiste graffeur d'origine tunisienne est le premier à organiser une exposition personnelle, Evasion urbaine, en Tunisie, en 2009. Il cache son identité au grand public. Il utilise les murs blancs de Tunis pour faire passer un message artistique et engagé
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"Cap pas bon" reprend le nom du Cap Bon, à la pointe nord-est de la Tunisie, d'où partent les clandestins qui veulent gagner l'Europe. L'artiste a transformé une boîte de harissa de la marque Cap Bon en bateau de fortune, coulé dans un bloc de résine
 (Collection de l'artiste)
Graphiste puis photographe, l'artiste livre dans ces "cartes postales" une Tunisie à l'inverse de l'image folklorique, faite de pompes à essence défraîchies, de murs décrépits, de carrioles et aussi du bleu de la mer et des moutons au milieu des fleurs.
 (Wassim Ghozlani)
Pour se défendre des pillards ou des supposées milices à la solde de l'ancien régime, les Tunisiens ont improvisé des barrages de fortune faits de bidons, de briques, de poutres et autres bric-à-bracs. Patricia Triki les a photographié dans des rues désertes
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Peintre et dessinatrice, Nadia Khiari a créé le chat "Willis from Tunis" qui commente l'actualité, racontant les barricades, l'effervescence et l'hypocrisie de certains acteurs. Des milliers de Tunisiens ont suivi les aventures sur Facebook de celui qui est devenu un véritable personnage de la révolution.
 (Collection de l'artiste)
Jellel Gasteli, auteur de la "Série blanche" exposée à l'IMA en 2002, a choisi d'exposer cinq tirages grand format de "Rock The Kasbah", oeuvre principalement réalisée au cours du premier sit-in de la Kasbah. Elle fait référence aux paroles d'une chanson de Rachid Taha.
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Le photographe a imaginé une série de portraits de Tunisiens de tous âges, sexes, tendances, couleurs, pour témoigner de la diversité du peuple de son pays. 404 est une allusion à Ammar #404, le nom donné par la jeunesse tunisienne à la censure qui sévissait sur internet sous le régime de Ben Ali
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L'artiste a fait de la cocotte l'armure d'un drôle de comité de lutte pour l'existence d'un Musée national d'art moderne et contemporain à Tunis. La révolution fait espérer qu'il ouvrira un jour. En attendant, artistes, galeristes et étudiants ont posé pour lui, coiffés de la cocotte
 (, Comité populaire pour la protection du Musée national d'art moderne et contemporain de Tunis, 2011, Soldat N°1 Uniforme d'hiver (à g) et Soldat n°1 Uniforme d'été (à d), Courtesy Aglerie El Marsa)
La photographe décline une identité multiple sur des punching balls
 (Collection de l'artiste)
Ali Cherri est libanais. Cette oeuvre fait allusion au "geste désespéré" de Mohammed Bouazizi, qui s'est immolé par le feu à Sidi Bouzid, déclenchant la révolution tunisienne. Et à tous ceux qui ont tenté de faire la même chose à travers le monde arabe.
 (Ali Cherri, Courtesy the artist and Imane Farès, Paris)

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