Les artistes du Jardin d'Alice mis à la porte de la caserne de Reuilly
Le Jardin d'Alice, c'est le projet un peu fou de quelques artistes, dont d'anciens du squat du 59 Rivoli, qui ont voulu créer un lieu ouvert à tous les arts, à l'écologie et sur un quartier parisien. Ils s'étaient installés en mars 2009 dans un jardin de 800 m2 abritant deux maisons vides, caché au 40 rue de la Chapelle dans le 18e arrondissement.
Le lieu enchanteur, mosaïque de vestiges de toutes les époques de Paris, appartenait à Alice Blanc, décédée en 2007, d'où le nom du collectif. Les artistes y passent quatre ans, le rénovant et y créant diverses activités.
Jusqu'à ce que la ville de Paris décide d'y créer des logements sociaux. Elle reloge le Jardin d'Alice contre un loyer modeste dans l'ancienne caserne de Reuilly, dans le 12e arrondissement. Ils sont depuis un an 15 membres permanents, peintres, dessinateurs, comédiens, musiciens, auxquels s'associent d'autres artistes en résidence.
Un lieu d'expérimentation artistique et écologique
Ils ont monté un studio d'enregistrement, une salle de spectacle, une galerie d'exposition, un laboratoire photo, dans ce nouveau lieu qui se veut ouvert à toute proposition artistique.Mais l'histoire se répète : la mairie veut récupérer le bâtiment et le collectif doit quitter les lieux avant le 31 août. Il refuse les propositions de relogement de la municipalité, qui leur a trouvé deux lieux d'une centaine de mètres carrés, beaucoup plus petits que les locaux actuels et loin des transports. Le Jardin d'Alice demande "1000 m2 accessibles en métro", explique une de ses membres dans un reportage de France Culture.
Ne voulant pas "que la ville devienne un espace totalement marchand uniquement tourné vers la rentabilité", le Jardin d'Alice, qui se proclame "à la fois un centre social, une maison de quartier, une épicerie associative, une université populaire, une salle de spectacle et un lieu d'expérimentation artistique et écologique", a lancé une pétition de soutien.
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