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Les années 68, "L'engagement des artistes" au Laac

Le Lieu d'Art et d'Action Contemporaine (LAAC) de Dunkerque évoque pendant toute la saison 2011-2012 les années 68. Après l'engagement des artistes et avant l'esthétique pop, la deuxième partie de ce triptyque halluciné est consacré à l'art psychédélique.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
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Les années 68, "L'engagement des artistes" au Laac
 (Culturebox)

Il y a les années 60 et les années 70, comme pour chaque décennie. Et puis il y a au tournant de ces deux périodes une autre tranche de temps, comme détachée du continuum, les années 68 au parfum mélangé de haschich et de gaz lacrymogènes.  L'aboutissement collectif du mouvement de la beat generation initié par quelques poètes dix ans plus tôt.
C'est cette période sans véritable égale que le LAAC de Dunkerque a choisi d'illustrer. Ceux qui l'ont connue y repensent comme à un âge d'or. Côté artistique c'était un foisonnement du en grande partie aux drogues psychédéliques, LSD et acides au premier plan. Côté sexuel l'humanité occidentale entamait sa parenthèse enchantée après l'arrivée de la pilule et avant celle du SIDA. La jeunesse politisée n'avait pas encore peur des idéologies et l'opposition à la guerre du Vietnam fédérait les contestations mondiales. La musique et son corollaire pictural, les pochettes de 33t, illustraient à merveille le flower power qui devait culminer en juillet 1969 au festival de Woodstock. Une Amérique schizophrène symbolisait d'un côté l'ennemi irréductible quand elle massacrait les civils vietnamiens du village de My Lai, et faisait figure d'Eden absolu au coin des rues Haight et Ashbury le quartier hippie de San-Francisco.
Jim Morrison, Janis Joplin, Jerry Garcia, Frank Zappa, Jimi Hendrix ou les Beatles, nombre des artistes actifs de la période ont disparu. Le mouvement hippie a fini par se dissoudre dans les drogues qui ont perdu en charme et gagné en dangerosité. Avec la crise pétrolière, le SIDA a emporté les rêves et les espoirs en même temps que ses victimes. Le mouvement punk a rangé les hippies au rayon des souvenirs avant d'être lui-même jeté dans les poubelles de l'histoire.
Il reste des musiques, des images, quelques films et l'impression qu'il n'en faudrait pas beaucoup à la jeunesse d'aujourd'hui pour retrouver un parfum des années 68, elle qui redécouvre plus de quarante ans plus tard dans les chansons de Janis Joplin, la force d'un désespoir qui ressemble beaucoup au sien.
JFL

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