Le street art, nouvelle coqueluche des musées
Après la rue, la clandestinité, le mépris, voici venu l'heure du succès, pour les graffeurs, nouveaux artistes à la mode. A la fin des années 70 juste des signatures, des tags, des esquisses à la bombe, comme une forme de rebellion, maintenant les oeuvres sont autorisées, souvent commandées par les collectivités. Elles sont devenues sophistiquées, réalisées au pochoir, avec l'aérographie, l'utilisation de vidéos, ou d'autocollants.
En 30 ans, le geste s'est affiné, et dans les galeries, ou les expositions, les productions contemporaines atteignent des sommets.
Christian Guémy, est un exemple de la reconnaissance officielle dont bénéficie aujourd'hui les artistes de rue, il vient de réaliser une fresque pour l'hôtel du département du Val-de-Marne, à l'intérieur même du bâtiment.
Sur le marché de l'art, le newyorkais John Andrew Perello, alias JonOne est l'un des plus demandés. Dans un documentaire "l 'Art & la manière" diffusé sur Arte, il raconte son adolescence à Harlem, et sa rencontre décisive avec des graffeurs :" j'ai commencé à visiter des expositions, à nourrir ma vision de ce qui se passait dans le monde. J'ai commencé à prendre mon travail au sérieux, à ne pas le considérer comme du vandalisme, mais simplement comme de l'art". Ses oeuvres se vendent entre 10 000 et 50 000 euros pièce.
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