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Le plasticien Jacques Villeglé à Châtellerault
C'est avec humilité que Jacques Villeglé a rendu visite aux élèves de l'école d'arts plastiques de Châtellerault. A 80 ans, ce plasticien de renommée internationale revient sur ses créations et notamment les affiches lacérées, symbole de toute sa démarche artistique.
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Inclassable Jacques Villeglé. Peintre et plasticien français, il fait la connaissance de Raymond Hains, après des études aux Beaux-Arts de Rennes. Il part à Nantes en 1947 étudier l'architecture. D'abord collecteur d'objets sur les plages (il réalise des sculptures à partir des débris du mur de l'Atlantique), l'artiste se concentre dès 1949 sur les affiches lacérées. Il se dénomme alors "affichiste". Les affiches sont alors pour lui les "reflets de la culture dominante". Du coup, les affiches lacérées apparaissent comme un lieu d'expression qu'il résume ainsi :
"... D'un geste rageur, le passant anonyme détourne le message et ouvre un nouvel espace de liberté. Pour moi, les affiches lacérées rapprochaient l'art de la vie et annonçaient la fin de la peinture de transposition...". Il instille dans ses oeuvres une dose de contestation politique, détourne la publicité et la presse.
A la fin des années 50 il fait la connaissance d'Yves Klein, puis Pierre Restany et Jean Tinguely. Suivra une participation commune à la première Biennale de Paris. En 1960, ils constituent le groupe des Nouveaux réalistes. Autre grande rencontre celle de Gérard Deschamps en 1957.
Villeglé travaille à un alphabet " socio-politique ", et n'obtient une reconnaissance publique qu'à la fin des années 1970.
Aujourd'hui, il vit et travaille à Paris et à Saint-Malo. Il est représenté à Paris par la galerie Vallois.
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