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Le musée Girodet de Montargis décode l'art des estampes japonaises
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Du 18 septembre 2009 au 3 janvier 2010, le musée Girodet de Montargis dans le Loiret propose de découvrir une soixantaine d'estampes japonaises datant des 18ème et 19ème siècles. Elles sont une source d'inspiration pour les auteurs des célèbres mangas.
A première vue, et en tant qu'occidentale, on a du mal à voir le rapport entre ces estampes traditionnelles de l'époque Edo (celle où le Japon se referma sur lui même et qui dura plus de 2 siècles) et les mangas actuels. L'art de l'estampe est décrit en japonais par le terme Ukiyo-e, "tableau du monde flottant" (le monde en mouvement). Son but n'est pas de reproduire la réalité mais de l'évoquer, de la suggérer par une représentation poétique. D'où par exemple, cette impression que tous les visages se ressemblent, qu'ils sont tous réalisé sur le même principe. Un reproche qui a souvent été fait aux mangas. Comme eux, les estampes sont fait de jeux de lignes, d'arabesques, d'aplats de couleurs. Voilà pour l'aspect graphique. Mais l'autre point commun entre ces deux arts, c'est leur popularité. Avant les estampes, l'art au Japon était réservé au plus nobles. A l'époque Edo, la classe moyenne se développe, et avec de nouvelles pratiques artistiques. Les estampes vont s'attacher à reproduire des scènes de la vie quotidienne de cette population. Elles seront largement diffusées grâce à la technique de la gravure sur bois. Les tirages grand public seront même effectués sur du papier torchon. Parmi les artistes japonais qui ont exploré cette relation entre estampes et mangas, on peut citer la mangaka Sugiura Hinako, qui est une spécialiste de la culture populaire Edo.
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