Le Conseil d'Etat exclut définitivement la corrida du patrimoine culturel
"Le pourvoi de l'Observatoire national des cultures taurines et de l'Union des villes taurines de France est rejeté", indique une décision du Conseil d'Etat du 27 juillet. Ces deux associations devront verser 3.000 euros au CRAC Europe (comité radicalement anti-corrida) et à l'association Droits des Animaux, des opposants à la corrida.
L'association des villes taurines et l'Observatoire national des cultures taurines avaient obtenu en 2011 l'inscription de la corrida à l'inventaire du Patrimoine immatériel, une décision infirmée en juin 2015 par la cour administrative.
"Le rejet du pourvoi fait que la décision de la cour administrative est définitive", a commenté auprès de l'AFP David Courbet, le co-fondateur de Droit des animaux. "Nos adversaires voulaient sanctuariser la corrida, ce ne sera pas le cas", a-t-il ajouté. "Ce fut un long combat: cinq ans de lutte acharnée pour obtenir une évidence, la corrida, séance de torture et d'agonie, n'a rien à faire avec les parfums de Grasse et la tarte Tatin", ont commenté dans un communiqué le CRAC Europe et Droit des animaux.
Des savoir-faire, des pratiques rituelles, sportives, festives, des danses, des jeux, des musiques peuvent être inscrites au patrimoine culturel immatériel des pays, qui constitue un recensement mais n'implique pas de mesures de sauvegarde. L'inventaire français comprend quelque 300 pratiques dont la fauconnerie, le compagnonnage, la dentelle au point d'Alençon, le maloya (musique traditionnelle de la Réunion) ou le tracé de la charpente française.
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