La vie en verre de Jean-Michel Othoniel au Centre Pompidou
La chance de Jean-Michel Othoniel, c'est d'avoir grandi à Saint-Etienne. Une affirmation qui peut surprendre tant la ville a une image sombre. Et pourtant, c'est là que le futur plasticien a découvert l'art. "A Saint-Etienne" raconte l'artiste, "on trouve l'un des rares musées en France à exposer de l'art contemporain. J'avais 6 ans quand j'ai découvert les bouts de plastique que Tony Cragg ramassait sur les plages. Je trouvais cela génial et libre". Voilà pourquoi ce fils d'un ingénieur et d'une institutrice rentra un jour à l'Ecole Nationale supérieure d'arts de Cergy-Pontoise. Il en sort diplômé en 1988. Mais sa rencontre avec le verre date des années 1990. Au centre international du verre de Marseille, il découvre le verre soufflé, qu'il intègre à ses créations dès 1993. Trois ans plus tard, il commence à réaliser ses colliers de verre géants qui seront suspendus à la Villa Médicis à Rome, mais aussi au musée Guggenheim à Venise. Le public français le découvre en 2000 quand il conçoit Le kiosque des Noctambules, une structure destinée à la station de métro Palais-Royal à Paris. Pour travailler avec les verriers Jean-Michel Othoniel réalise d'abord des maquettes en terre cuite. Une partie de ses oeuvres est réalisée à Murano, par l'atelier Salviati, l'autre au CIRVA de Marseille. Avec les verriers, il échange beaucoup : "je sais ce qui est de l'ordre du possible ou de l'impossible et je les amène au maximum de leur potentiel avec une grande diplomatie. Je mets en avant l'oeuvre, pas mon ego".
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