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La police scientifique s'expose à "Crime et Châtiment" au Musée d'Orsay

L'exposition "Crime et Châtiment" au Musée d Orsay à Paris connaît depuis son ouverture en mars 2010 un grand succès. A la mi-avril, elle a déjà attiré 50 000 visiteurs. Un succès qui doit beaucoup à la fascination grandissante du public pour les méthodes d'enquête utilisées dans les affaires criminelles. ça tombe bien : la police scientifique fête ses 100 ans d'existence. C'est en effet à Lyon, en 1910, que le jeune médecin Edmond Locard créa la premier laboratoire de police.
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La police scientifique s'expose à "Crime et Châtiment" au Musée d'Orsay
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Cela faisait dix ans que l'ancien Garde des Sceaux Robert Badinter pensait à cette exposition. Après l'avoir proposé au Louvre, il s'est tourné vers le Musée d'Orsay, aidé en cela par l'Académicien Jean Clair. Tout est ensuite allé très vite : 475 pièces ont été rassemblées et parmi elles, 45 têtes coupées et 33 membres détachés, des crânes phrénologiques (qui permettent d'étudier le caractère d'après la forme du crâne), une lame de guillotine et des tableaux, tout cela organisé  par sections "afin que ce soit lisible pour un public non averti". L'abolition de la peine de mort a servi de "socle fondamental" à Robert Badinter et Jean Clair pour construire cette exposition. Abolition réclamée dès 1791 par le comte (mais néanmoins révolutionnaire) Le Peletier de Saint-Fargeau et qui fut enfin votée le 30 septembre 1981. Cette période de deux siècles a permis de déterminer les oeuvres picturales qui avaient un rapport avec le thème "Crime et châtiment". Mais Le symbole le plus marquant, c'est bien sûr la guillotine. "C'est la première fois qu'on ose montrer dans un musée un objet aussi atroce" reconnaît Jean Clair. Sa présence est semble t-il un choc pour les visiteurs. Et c'est tant mieux. Car si la guillotine devient une pièce de musée, elle ne doit en aucun cas se banaliser.

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