L'artiste Jean-Marc Bustamante à la tête de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris
Professeur à l'ENSBA depuis 1998, Jean-Marc Bustamante, 63 ans, a représenté la France à la Biennale de Venise en 2003. Peintre, sculpteur et photographe, ce natif de la ville rose a été directeur artistique du Printemps de Toulouse entre 2012 et 2015.
Il veut "placer l'artiste au coeur du projet de l'école et accroître sa visibilité internationale", précise le ministère.
Le remplacement de l'actuel directeur, Nicolas Bourriaud, avait suscité une polémique en juillet après les informations du Canard enchaîné affirmant qu'Eric de Chassey, actuel directeur de la Villa Médicis à Rome, était pressenti pour le poste.
Exit Eric de Chassey
Un choix qui, d'après l'hebdomadaire satirique, avait à voir "avec le fait que Chassey est marié à l'actrice Anne Consigny, laquelle se trouve être la meilleure amie de Julie Gayet", compagne de François Hollande. Le ministère de la Culture avait démenti à l'AFP "les allégations du Canard enchaîné".Vingt-cinq candidats, dont Eric de Chassey, avaient répondu à l'appel à candidatures. Huit d'entre eux ont été entendus par le comité de sélection, qui a finalement proposé le nom de Jean-Marc Bustamante.
L'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, la plus prestigieuse de France, accueille plus de 500 étudiants et son budget est de plus de 10 millions d'euros.
Entre 60 et 70 professeurs, dont de nombreux artistes de notoriété internationale, y enseignent.
La ministre pour la diversité sociale et le rayonnement international
Fleur Pellerin avait déclaré en juillet que le prochain directeur devrait, entre autres priorités, développer une "plus grande diversité sociale des étudiants" et "maintenir le rayonnement international de l'établissement".Le remplacement de Nicolas Bourriaud avait été annoncé au début de l'été. Un an plus tôt, la Cour des comptes avait émis des critiques sévères à propos de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts, jugée comme isolée, insuffisamment internationale et à la peine en matière de conservation de ses collections. La Cour avait appelé les autorités de tutelle (Culture, Enseignement supérieur) à agir pour remédier à ces problèmes.
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