Italie : des milliers de visiteurs déambulent sur les passerelles de Christo
Depuis la régie centrale, Christo a conseillé alors au public de venir un autre jour et a demandé aux navettes reliant les parkings au site de limiter leurs rotations.
Les visiteurs les plus motivés, qui avaient passé la nuit sur place, ont été les premiers à poser le pied samedi matin peu avant 8H00 locales (6H00 GMT) sur ces passerelles de couleur jaune orangé de trois kilomètres qui rejoignent l'île de Monte Isola et celle, toute petite, de San Paolo.
Jusqu'au 3 juillet, plus de 500.000 visiteurs, Italiens et touristes du monde entier, sont attendus dans cette région habituellement paisible pour déambuler, de jour comme de nuit, sur cette oeuvre éphémère.
Dès samedi matin, beaucoup ont retiré leurs chaussures pour ressentir au mieux l'expérience "très physique" promise par l'artiste qui avait emballé le Pont neuf à Paris ou le Reichstag à Berlin.
Ouvert de jour comme de nuit, le site est gratuit : comme pour chaque œuvre de Christo, les 15 millions d'euros nécessaires ont été financés par la vente de dessins et maquettes préparatoires.
"C'est comme être sur une barque"
"C'est comme être sur une barque, ça tangue, c'est amusant", a résumé Agata, 12 ans, à des journalistes italiens, citée par l'AFP. Venue avec sa famille de Bergame, elle était partie dans la nuit en voiture pour arriver à l'aube.Ceux venus en train ont eu un peu plus de mal : la ligne ferroviaire permettant d'accéder à Iseo a été sabotée dans la nuit par des opposants à la famille Beretta, propriétaire de la petite île San Paolo et de l'une des principales fabriques d'armes du pays... Après une heure d'arrêt, le trafic a repris normalement.
Sur les passerelles, certains se sont trouvé un petit coin pour prendre le soleil, tandis que d'autres ont même piqué une tête dans les eaux vert sombre du lac.
"C'est une grande émotion, je suis très satisfait du résultat, qui est le fruit de la collaboration de toutes les institutions, pour garantir aussi la sécurité des centaines de milliers de personnes qui viendront marcher sur l'eau", a déclaré le président de la région de Lombardie, Roberto Maroni.
À l'image d'une plage, les passerelles n'ont pas de rambardes et personne ne porte de gilet de sauvetage. Mais la sécurité est assurée en permanence par 150 personnes sur les passerelles et 30 maîtres-nageurs sauveteurs autour.
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