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Exposition : entre mystères, fascination et crainte, les "Félins" envahissent le Museum d’Histoire naturelle de Paris

A travers quatre grandes salles, les visiteurs sont invités à mieux connaître ces animaux aux fabuleuses qualités athlétiques. L'occasion de montrer que le prédateur n’est pas forcément celui que l’on croit.
Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'exposition "Félins" à voir jusqu'en janvier 2024 au muséum d'Histoire naturelle de Paris. (OLIVIER EMOND / RADIO FRANCE)

À peine quelques marches descendues et vous voici nez à nez avec les 38 espèces qui forment aujourd’hui la famille des félins : lion, tigre, mais aussi l’étonnant chat à tête plate et ses gros yeux rapprochés ou encore le lynx, rare espèce présente sous nos latitudes.

Les spécimens naturalisés, présentés dans la Grande Galerie de l'Évolution du Museum d'Histoire naturelle de Paris, impressionnent par leur diversité, mais aussi par cette morphologie commune, toute dédiée à la prédation, que détaille Géraldine Véron, commissaire scientifique de l’exposition : "Ils ont des dents qu’on appelle carnassières et qui sont particulièrement acérées chez les félins, un crâne assez court qui donne une force aux mâchoires, une souplesse de la colonne vertébrale, des articulations qui fait qu’ils peuvent sauter sur leurs proies, les saisir...", décrit-elle.

Dents acérées, crâne court, articulations souples... Le félin, un prédateur avant tout. (OLIVIER EMOND / RADIO FRANCE)

Animaux puissants, mais aussi fragiles, les félins sont menacés aujourd’hui par la chasse ou l’urbanisation. Pourtant la relation hommes-félins a toujours été emprunte de fascination et de crainte, comme le montrent nombre d’œuvres ou d’objets d’art présentés, provenant des collections du Museum, mais aussi du Louvre ou des musées du quai Branly-Jacques Chirac, de l’Armée et Guimet.

"On les retrouve dans de nombreux mythes, cosmogonies, associés évidemment aux divinités, mais aussi au pouvoir, comme le lion au Pharaon."

Sophie Grisolia, cheffe de projet l’exposition

à franceinfo

Il y a 3 000 ans, ces grands félins étaient en effet en nombre sur les rives du Nil. Certains ont même été domestiqués par les rois d'Egypte. Ramsès II et Toutankhamon ont notamment été représentés avec un lion assis à leurs côtés et on a retrouvé quelques momies de lionceaux dans la nécropole du Bubasteion de Saqqara, consacrée à la déesse chatte Bastet.

La relation hommes-félins a aussi abouti à la domestication du chat, entré dans nos foyers il y a 9 000 ans. Pour preuve, cette sépulture d'un jeune homme et d’un chat inhumé face à lui, à Chypre. L’exposition lui consacre sa dernière partie. 

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