Saint-Étienne, capitale mondiale du design en mars
À la faveur de l'édition précédente, en 2010, Saint-Etienne avait fait son entrée dans le réseau Unesco des villes de design, un club très fermé qui ne regroupe que 11 villes au monde, dont trois seulement en Europe, avec Berlin en Allemagne, et Graz en Autriche.
Une belle reconnaissance pour la ville du Forez, qui, longtemps pionnière dans le développement industriel, a fait le choix aujourd'hui d'associer art et industrie, capitalisant sur son histoire et le sens de l'innnovation de ses entreprises.
50 expos et un thème : "l'empathie"
En mars, quelque 50 expositions et 29 rendez-vous (forums, ateliers, débats...) sont programmés pour cette Biennale 2013, où sont attendus 85.000 visiteurs : professionnels, reponsables d'entreprises et de collectivités, mais aussi, bien sûr, le grand public. Pour ce nouveau cru, les organisateurs entendent "témoigner, à travers le design, des innovations qui influenceront dans tous les domaines la vie quotidienne de demain", a expliqué mercredi la directrice de la Biennale, Elsa Francès, lors de la présentation de la manifestation à la presse.
Ils ont donc choisi pour thème "l'empathie", afin de montrer en quoi le travail du designer peut appréhender les attentes et besoins des citoyens dans des systèmes de plus en plus complexes, tout en étant plus respectueux de la nature et des hommes.
Une des expositions, baptisée "demain, c'est aujourd'hui", sera notamment consacrée à cette prospection du futur avec, par exemple, la présentation d'un packaging alimentaire lui-même consommable. Une autre évoquera le changement de la relation de l'homme à l'énergie, passant de consommateur à producteur grâce à la récupération de l'énergie produite par ses activités.
La vocation internationale la Biennale sera encore plus affirmée que par le passé, avec notamment une exposition regroupant les onze villes du réseau des villes créatives sur le thème de la cité, ou encore la présentation de travaux de cinq écoles européennes de design. La place croissante du design dans l'économie sera également au programme avec un forum de deux jours et un espace de "labos" où onze entreprises exposeront à la critique des visiteurs prototypes ou produits innovants.
Installée dans les locaux de l'ancienne "Manu" (Manufacture des Armes et Cycles) de Saint-Etienne, devenue la Cité du design, l'Ecole supérieure d'art et de design qui fut à l'origine de la création de la Biennale, en 1998, présentera trois expositions. L'une d'entre elles, "c'est pas mon genre", réunira une centaine d'objets, résumant en "neuf figures de femmes" la façon dont le design voit le statut de la femme dans la société française.
Enfin, la Biennale entend affirmer sa dimension territoriale en organisant une partie des événements dans d'autres lieux de la ville et de l'agglomération stéphanoise, comme le musée d'Art Moderne, le Musée de la Mine et le site Le Corbusier de Firminy, où l'église Saint-Pierre accueillera une exposition sur l'humour dans le design.
Des "parcours" et des visites thématiques dans l'agglomération
Dans l'agglomération, des "parcours" et des visites thématiques permettront au grand public de découvrir les différents temps forts de la manifestation. Soutenue par la région Rhône-Alpes, la biennale essaimera aussi dans des villes voisines comme Lyon, Vienne ou l'Isle d'Abeau (Isère).
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