Brocant'Arts ou comment faire de nos déchets des oeuvres d'art
Brocant'Arts ou comment faire de l'art avec du vieux. Ce concept "écoresponsable" fait ses preuves depuis deux ans dans la ville de Saint-Romain-de-Colbosc. Pendant deux jours, la déchetterie municipale accueille des artistes et des artisans. L'objectif : réaliser une oeuvre d'art à partir d'objets échoués dans nos poubelles.
Sélectionner les déchets
Reportage : C. Lablancherie / F. Pesquet / P. Taddéï / S. LetournelCette année, 22 artistes ont répondu à l'invitation et investi les lieux le temps de la création. Sculpteurs, plasticiens, ébénistes, autant de professions réunies autour d'un projet responsable et ludique.
Chacun apporte son savoir-faire puis sélectionne la matière parmi un amas de déchets en tous genres. L'inspiration, elle, vient au fil des trouvailles. "Pour l'instant je ne sais pas où je vais, ce sont les objets qui vont me guider dans la création", explique Paul Baudoin, artiste plasticien.
Une initiative responsable
Reportage : C. Lablancherie / F. Pesquet / P. Taddéï / S. LetournelFerraille, verre, tissus, vaisselles, un trésor à sublimer pour tous ces artistes. Si le plaisir de travailler une matière originale est présent, il s'associe surtout à la volonté de participer à une grande opération de recyclage. La déchetterie traite 7.000 tonnes de déchets par an ; pour Thomas Holmière, responsable déchets environnements, cette initiative "fait énormément plaisir, parce que ce que l'on n'a pas l'habitude de rencontrer ces personnes[...]on constitue la matière première pour les artistes".
Du 1er au 7 avril se déroulait la semaine du développement durable, l'occasion idéale pour lancer Brocant'Arts. Les oeuvres réalisées ont été présentées lors d'une expo-vente le 4 avril dernier.
La fin du chantier
Au terme des ces deux jours, la déchetterie prend des allures de musée insolite. La plupart des artistes s'est questionnée durant la nuit et beaucoup ont modifié, transformé ou complètement détruit leur création. Yves Durand, sculpteur, explique sa démarche : "Une réflexion de la nuit, un changement, ça ne me plaisait pas. C'est le but du jeu aussi, remanier un peu ce qu'on a pensé".Reportage : C. Lablancherie / F. Pesquet / P. Taddéï / S. Letournel
Si certains se concentrent sur un projet unique, d'autres préfèrent multiplier les créations. Pour Julie Aubourg, plasticienne, "il vaut mieux profiter de tous les objets que l'on a à disposition et faire des petites oeuvres".
Les premiers objets sont chargés dans le camion et le chantier éphémère se vide peu à peu. Objectif : présenter à temps l'aboutissement de ces deux jours de création.
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