"Calder. Forgeron de géantes libellules", au musée Soulages de Rodez
Le sculpteur américain Alexander Calder est célébré tout l’été au musée Soulages à Rodez avec une rétrospective rassemblant plus d’une centaine de ses œuvres.
Alexander Calder est connu dans le monde entier pour ses mobiles. Le sculpteur américain est célébré du 24 juin au 29 octobre 2017 au musée Soulages à Rodez (Aveyron) avec une rétrospective rassemblant plus d’une centaine de ses œuvres.
Quand Calder fait sa "révolution"
Des premières sculptures en fil de fer de la deuxième moitié des années 1920 aux ultimes gouaches des années 1970, l’exposition permet d’embrasser toute la carrière de ce géant de la sculpture. Avec des pièces rarement montrées comme onze figurines en bois et fil de fers provenant de la Calder Foundation à New York, mais aussi un mobile mécanique de 1938 prêté par un collectionneur privé.
La pièce qui ressemble à "une machine en bois, avec des courroies, des axes, des rouleaux" représente "la grande révolution" de Calder, selon Benoit Decron, commissaire de l’exposition.
Au début, le mouvement est induit uniquement par des moteurs électriques ou des manivelles. Très rapidement, Calder va penser que ces mobiles peuvent vivre d'eux-mêmes.
Benoit Decron, commissaire de l'exposition Calderà franceinfo
Une dizaine des mobiles qui ont fait la célébrité de Calder sont présentés dans la grande salle de 500 mètres carrés qui accueille l’exposition. Suspendus dans l’espace, leur ombre se reflète sur l’immense banquise blanche créée au sol.
La peinture moins connue que les mobiles
Calder se consacra aussi à la peinture. On estime qu’il a réalisé plus d’un millier de gouaches. On peut en voir ici une vingtaine, comme Loch Ness dont les couleurs rutilantes font écho à celles des mobiles pour aboutir à "des vues fantastiques", dit Benoit Decron.
"Les gouaches de Calder méritent d'être regardées comme l'œuvre d'un grand peintre", selon le commissaire de l'exposition.
A la fin de l’exposition, Les trois ailes, un stabile, une des sculptures monumentales de Calder, impose sa masse noire dans la salle immaculée. Le noir rappelle un autre artiste, le maître des lieux, Pierre Soulages, qui rencontra Calder un jour de 1947.
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