Au Louvre-Lens, des oeuvres décrochées de Paris
Depuis une tablette de Mésopotamie marquant les débuts de l'écriture vers 3500 avant Jésus-Christ jusqu'à "La liberté guidant le peuple" (1831) d'Eugène Delacroix, le Louvre-Lens retracera, dans cette galerie, le "cheminement de l'humanité". Le "Portrait de Baldassare Castiglione" de Raphaël, "La Madeleine à la veilleuse" de Georges de La Tour, "Louis-François Bertin" de Jean Auguste Dominique Ingres seront décrochés du Louvre à Paris pour rejoindre le Pas-de-Calais, a annoncé le 17 avril le Louvre.
"Le Louvre, dans toute son amplitude historique et géographique, de la naissance de l'écriture au siècle des Révolutions, rendra visible à Lens le long cheminement de l'humanité, à travers une distribution éblouissante rassemblant grands artistes et grands chefs-d'oeuvre", a expliqué Henri Loyrette, président-directeur du Louvre.
La Grande Galerie de 120 mètres: aile maîtresse du musée conçu par l'agence japonaise SANAA
Un pavillon de verre sera dévolu à des expositions d'une durée de 10 mois, montées avec des oeuvres des musées de la région Nord-Pas-de-Calais. Une aile sera consacrée aux expositions temporaires de 3 mois: la Renaissance sera au coeur de l'exposition inaugurale qui aura pour vedette la "Sainte Anne" de Léonard de Vinci, qui vient d'être restaurée.
Dans la Galerie du Temps, la majeure partie des oeuvres, qui appartiennent toutes au Louvre, prendront leurs quartiers pour 5 ans. C'est le cas d'une idole féminine des Cyclades (vers 2500 av. J-C) et d'un "Athlète au disque" grec, en marbre. Seize pour cent des oeuvres seront renouvelées annuellement. Certains chefs-d'oeuvre partiront au bout d'un an et seront remplacés par d'autres souvent du même artiste. C'est le cas de +La Madeleine à la veilleuse + de Georges de La Tour. "Elle a été beaucoup prêtée ces dernières années car elle est toujours très demandée", dit Vincent Pomarède, directeur du département des peintures du Louvre et co-commissaire de l'exposition. Le réaliste portrait de Louis-François Bertin, fondateur du Journal des débats (1832), par Ingres, ne restera qu'un an lui aussi tout comme le Delacroix et le Raphaël.
"Pratiquement toutes les oeuvres proviennent des salles du Louvre", déclare M. Pomarède, qui se souvient qu'au départ certains se demandaient si le musée parisien allait se contenter de puiser dans ses réserves. L'accès à la Galerie du Temps sera gratuit la première année.
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