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Art soumis à l'ISF : Filippetti s'oppose au nom de l'exception culturelle

Dans un entretien aux Echos, Aurélie Filippetti assure que l'Elysée et Matignon sont opposés à l'amendement qui prévoit de soumettre à l'ISF les œuvres d'arts de plus de 50.000 euros. Pour la ministre de la Culture, la mesure aurait de lourdes conséquences pour le marché de l'art et les collections nationales.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (FREDERIC CHARMEUX Maxppp)

Soumettre les œuvres d'art à l'ISF mettrait en danger l'exception
culturelle française. Voilà en substance la réponse d'Aurélie Filippetti aux Echos après
l'adoption d'un amendement mercredi en commission des Finances à l'Assemblée
nationale.

Le texte du socialiste Christian Eckert prévoit d'inclure les œuvres
d'art de plus de 50.000 euros dans le calcul de l'impôt sur la fortune. L'idée
du rapporteur général du budget est de "donner un signe" , que
tout le monde fasse un effort en tant de crise.

"Une grave erreur"

Mais pour Aurélie Filippetti, "ce serait une grave
erreur de remettre en cause l'exonération de l'ISF alors que la compétition
internationale sur le marché de l'art est très forte"
. La ministre
explique que "la Culture est beaucoup mise à contribution, avec une baisse
inédite de son budget de 3,3% en 2013"
.

"Lourdes conséquences pour le marché"

Autre argument avancé par la
ministre : l'ISF ne rapporterait que peu de recettes fiscales car "tous
les collectionneurs ne sont pas des spéculateurs"
et taxer des amateurs d'art
auraient de lourdes conséquences pour le marché.

Une ligne d'attaque sur
laquelle devrait se baser le gouvernement pour faire retirer l'amendement
Eckert. Et pour y arriver, la ministre de la Culture assure pouvoir compter sur le
soutien de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

 

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