: Vidéo Artiste colombien, Ivan Argote se remémore son premier jour en France
Il est arrivé en France pour suivre des études d’art, mais ne connaissait personne, et ne parlait même pas la langue. Mais il était heureux de démarrer cette “aventure”. Ivan Argote a confié à Brut. les souvenirs de son premier jour en France.
“Mon premier jour en France, je suis arrivé ici, à Gare du Nord. J'ai pris le RER de l'aéroport, c'était la première fois que je sortais de la Colombie”, se remémore Ivan Argote. L’artiste contemporain arrive en France pour des études aux Beaux-Arts de Paris, après avoir gagné un concours dans son pays natal. Une nouvelle vie s’offre alors à lui. “Je me rappelle un moment être vraiment désespéré, à me dire : ‘Bah, je ne connais personne, je ne parle pas la langue…’. Et j'ai eu un sentiment de bonheur en même temps. Alors que je pensais ça, je me suis dit: ‘Bah je peux faire ce que je veux de moi, en fait, il n'y a rien qui me rappelle qui je suis, il n'y a rien à côté de moi pour me rappeler qui est Ivan, qu'est-ce que Ivan doit faire’”, explique le colombien.
“Je suis arrivé en connaissant rien”
Le jeune homme se rappelle de ses surprises en France. “Parmi les premières choses, c'était un peu dur de voir la situation des SDF, la situation… Je m'y attendais moins”, dit-il. Mais cette innocence lui a servi dans son travail artistique. “Je suis arrivé en connaissant rien, du coup, c'était drôle de réapprendre et en même temps de jouer avec les codes des gens.”
Mais ce qui l’a surtout surpris en France, c’est l'importance du patrimoine artistique et historique au sein de la capitale parisienne. “Miguel-Angel m'a amené au Louvre et puis il m'a amené ici, place de la Concorde. Je pense qu'il voulait me montrer un truc plus joli, plus Paris. Je ne comprenais pas pourquoi il y avait tant de choses dans le centre-ville de Paris, du patrimoine mondial. Je me suis dit : "Mais qui les a amenées? Pourquoi elles sont là?" Je ne suis pas naïf, mais quand même un peu. En Colombie, on a à peine du patrimoine précolombien, il nous reste à peine quelques choses. Beaucoup de choses ont été prises.”
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.