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Wang Shu remporte le prix d'architecture Pritzker

L'architecte chinois Wang Shu a remporté mardi le prix Pritzker, considéré comme le "Nobel" de l'architecture, le comité de sélection saluant les constructions "hors du temps" qu'il a édifiées dans un pays en pleine transformation.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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L'architecte chinois Wang Shu sur le toit du campus de Xiangshan de l'Académie des arts de Hangzhou  qu'il a réalisé
 (Zhou junxiang/Imaginechina)

Décision unanime
Aucun Chinois n'avait jamais remporté ce prix, si l'on excepte Ieoh Ming Pei, Américain d'origine chinoise, récompensé en 1983.

Wang Shu, 48 ans, est l'auteur de plusieurs réalisations dans l'est de la Chine, dont en 2000 la bibliothèque universitaire de la ville de Suzhou, qui lui a valu une récompense nationale. Il a aussi réalisé le Musée d'art et d'histoire de Ningbo et l'Académie des arts de Hangzhou.

"L'oeuvre de Wang Shu, admirée de près par le jury lors d'une visite en Chine, ne laisse aucun doute sur le fait que nous sommes en présence d'un maître", a déclaré le président du jury, le Britannique Peter Palumbo. Il a précisé que les membres du jury avaient pris leur décision à l'unanimité. Le prix de 100.000 dollars sera remis à Wang Shu lors d'une cérémonie à Pékin le 25 mai.

Deux millions de tuiles
"C'est vraiment une grande surprise", a déclaré Wang Shu dans un communiqué transmis par la fondation Hyatt, chargée de l'organisation du prix Pritzker. "Je suis très honoré. Je viens de me rendre compte que j'avais fait beaucoup de choses pendant la décennie écoulée. Cela prouve que le travail et la persévérance donnent des résultats positifs", a-t-il dit.

L'intérêt du lauréat pour le mariage de l'ancien et du neuf ainsi que son penchant pour l'écologie l'ont conduit à récupérer plus de 2 millions de tuiles de maisons en démolition afin de les utiliser pour les toits de l'Académie des arts de Hangzhou.

"La question de la relation idéale entre passé et présent tombe au bon moment: l'urbanisation de la Chine pose à l'architecture la question de savoir si elle doit être ancrée dans le passé ou bien regarder seulement vers l'avenir", a observé Peter Palumbo.

"Comme pour n'importe quelle grande oeuvre architecturale, le travail de Wang Shu transcende ce débat et produit une architecture hors du temps, qui est profondément enracinée dans son environnement mais reste universelle", a-t-il souligné.

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