Les métamorphoses des faubourgs du Mans racontées au musée Jean-Claude Boulard

L'histoire du développement du Mans est au centre d'une exposition jusqu'au 5 mai 2024. Les mutations de la ville sont décortiquées grâce à une riche documentation. Un voyage dans le passé, depuis la Révolution française jusqu'à nos jours.
Article rédigé par franceinfo Culture - Margaux Bonfils
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le pont en X, imaginé par l’ingénieur Louis Harel de la Noë pour faciliter le croisement des tramways, vers 1900. (VILLE DU MANS)

La ville du Mans a encore des secrets à partager. Ses développements urbains successifs sont étroitement liés aux destins d'hommes et de femmes qui ont participé à l'économie du territoire. Une exposition baptisée Mécanique d'une ville, les faubourgs du Mans, retrace ces évolutions urbaines au musée Jean-Claude-Boulard.

Trois axes chronologiques font office de fil rouge pour mieux comprendre l'histoire de la ville : la Révolution française, la seconde moitié du XIX siècle avec l'arrivée des industries, l'après Seconde Guerre mondiale, synonyme de reconstruction et du retour d'un essor économique. Des marqueurs temporels pour comprendre comment cette ville de taille moyenne a atteint 145 000 habitants répartis sur près de 6 000 hectares.

jusqu'au 5 mai 2024, au musée Jean-Claude-Boulard.
L'exposition "Mécanique d'une ville, les faubourgs du Mans", jusqu'au 5 mai 2024, au musée Jean-Claude-Boulard. (FTV / M. Yvard / C. Massé / E. Roux)

Cette expansion en tache d'huile débute par la vente des terrains monastiques autour de la ville, à la suite de la Révolution. Les communes adjacentes commencent à être absorbées dès 1855, comme Saint-Georges-du-Plain et Sainte-Croix.

Par la suite, l'arrivée du chemin de fer permet l'installation de nouvelles activités dont la gare de triage de Pontlieue en 1911. Ce développement économique attire des populations de travailleurs.

Les baraquements d'ouvriers, marqueurs du développement industriel de la ville du Mans. (FTV / MUSEE DU MANS)

Les cités ouvrières se construisent autour des lieux d'activités, comme celles du Maroc et des Bruyères. Des habitations de fortunes, parfois insalubres, avant d'être progressivement réaménagées par les pouvoirs publics. "C'est dans les années 1970 que la cité des Bruyères est complètement réhabilitée. Les baraquements sont détruits pour être remplacés par des maisons individuelles, à la demande des habitants", explique Marie Ferey, responsable patrimoine du Pays de la Loire.

L'après-guerre transforme une nouvelle fois les faubourgs avec la création d'immeubles pour loger la population devenue importante. Certains édifices deviendront des symboles de cette époque, comme la tour Cristal, érigée en 1977, dans le quartier des Sablons.

Les visiteurs sont invités à suivre ces mutations de la ville, à travers des associations d'œuvres. Des témoignages filmés d'anciens habitants se mêlent aux objets d'époque. Les images d'archives succèdent aux maquettes des projets urbains. Une manière de découvrir une nouvelle facette de la cité cénomane.

Exposition "Mécanique d'une ville, les faubourgs du Mans", jusqu'au 5 mai 2024, musée Jean-Claude-Boulard-Carré Plantagenêt, Le Mans, entrée libre.

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