La Philharmonie de Paris : Jean Nouvel veut "faire valoir ses droits"
Jean Nouvel avait saisi le tribunal de grande instance de Paris estimant que la Philharmonie a modifié sans son accord des éléments structurants de son oeuvre, notamment l'enveloppe générale du bâtiment, les foyers de la salle de concert et la volumétrie générale de celle-ci. Il demandait que la justice ordonne à la Philharmonie les travaux nécessaires à la remise en état du bâtiment, situé dans le XIXe arrondissement de Paris, tel qu'il l'a conçu. Débouté en avril 2015 par le TGI, l'architecte a affirmé lors d'une conférence de presse que "si on lui permet de corriger le bâtiment pour qu'il soit digne, il n'irait pas au bout" de la procédure judiciaire engagée. "Il ne faut pas croire que je renie ce bâtiment à 100 %", a-t-il lancé, jugeant cependant que le "Centre Pompidou de la musique n'est pas encore là".
"Le ministre de la Culture ne défend pas le droit d'auteur des architectes", a-t-il dit. Il a vivement contesté une dérive du budget du complexe musical, passé de 200 millions d'euros en 2006 à 386 millions en 2014. "On connaît le coût d'une philharmonie, le prix au fauteuil (autour de 100.000 euros). Ce qui coûte cher, c'est le programme qui a fait évoluer la typologie des salles de concert". "S'il y a quelque chose de mégalo, c'est le programme", a-t-il martelé.
"Ce n'est pas un bâtiment high tech, il n'y a aucune prouesse technique", s'est également défendu Jean Nouvel, en réponse à ceux qui ont dénoncé la complexité du chantier. L'architecte n'a pas hésité à parler d'"époque de sabotage" à partir de fin 2013, "par non respect des plans et par accélération" du chantier.
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