Cet article date de plus de huit ans.

Fauteuil culte des années 50, le AA fait son retour sur le marché du design

AA. Derrière ses deux voyelles se cachent l'histoire pas banale d'un fauteuil qui a marqué le monde du design dans les années 50. Après quelques années d'oubli, il est réédité dans sa version originale grâce à Christine Pfeiffer et Patricia Lejeune, deux amies qui ont décidé d'en faire un produit quasi 100% made in Landes.
Article rédigé par franceinfo - Chrystel Chabert
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Tubes, toile, design épuré : le AA dans toute sa splendeur
 (France3 / Culturebox)

Sophia Loren aurait posé son charmant séant dans ce fauteuil qui s'est vendu à plus de 5 millions d'exemplaires dans le monde. Et pourtant, c'est une simple chaise de campagne utilisées par les officiers britannique au 19ème siècle, la "Tripolina Chair" qui inspira les créateurs du AA, les designers argentins Juan Kurchan et Jorge Ferrari-Hardoy associés à leur homologue catalan Antoine Bonet. En 1938, ils créèrent le fauteuil Butterfly (appelé aussi parfois BKF).

L'histoire se poursuit en 1951 quand Charles Bernard crée Airborne, une société spécialisée dans le siège. Il décide d'éditer le fauteuil avec l'aide d'un ami, directeur de journal Architecture d'Aujourd'hui. Le titre du magazine est important car ce sont ses initiales qui vont devenir le nom officiel du fauteuil : AA by Airborne.

En 2010, le groupe industriel qui détenait la marque est mis en liquidation judiciaire. Christine Pfeiffer et Patricia Lejeune se présentent au Tribunal de Nanterre face à trois autres repreneurs mais c'est leur projet qui va séduire peut-être parce qu'il choisit de respecter l'original alors que les imitations inondent le marché. Structure en acier époxy, ou chromée, housses en tissu ou en cuir, design ultra-simple... L'annonce de la reprise de la fabrication a généré très vite des commandes venues d'Europe et du monde entier. Christine Pfeiffer et Patricia Lejeune ont bien gagné leur double AA !

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.