Dans le Rhône, un atelier participe à la restauration des vitraux de Notre-Dame de Paris
L'atelier vitrail Saint-Georges basé à Saint-Genis-les-Ollières a remporté le marché pour rénover 400 m² de vitraux de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, endommagés par l’incendie du 15 avril 2019.
C'est un chantier de taille que vient de remporter l'atelier vitrail Saint-Georges situé à Saint-Genis-les-Ollières dans le Rhône. Celui de restaurer 400 m² de vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Paris, détériorés par l’incendie du 15 avril 2019.
Une belle reconnaissance pour ce lieu de lumière qui transmet depuis plus 100 ans l'art du vitrail. Un défi pour ce petit atelier et sa quinzaine de salariés. "Quand j'ai appris que l'on avait Notre-Dame, j'ai le cœur qui a fait un bond énorme, on a fait énormément de monuments mais là on touche le haut du panier", se réjouit Annick Louradour, maître verrier.
La magie du verre
Dans l'atelier du Vitrail Saint-Georges, le calme religieux règne et le geste des artisans verriers est minutieux. Ces passionnés du verre restaurent une partie de la sacristie et tous les vitraux du chœur bas de Notre-Dame de Paris. Et pour manipuler des vitraux plusieurs fois centenaires, il faut rester concentré. Même pour Annick Louradour, 42 ans de métier."Petit à petit on arrive à maîtriser, mais pas toutes les étapes non plus ; Il y a toujours un petit grain de sable qui nous pose question", explique la spécialiste.
Une expertise associée au talent et un héritage transmis depuis 1852. Jean Mône a tout appris de son père. "Le vitrail, c'est d'abord un assemblage de couleurs et un travail de lumière, nous intervient un peu comme un magicien, on en fait plus pour le cacher", révèle-t-il.
La course à la montre
L'atelier lyonnais a déjà côtoyé de nombreux monuments. La cathédrale de Versailles, celle de Soissons mais aussi créé la grande verrière de l'Hôtel Dieu de Lyon. Pour restaurer ceux de Notre-Dame de Paris, le planning est très serré. "Le gros challenge ça reste la coordination puisque la cathédrale est immense et se fait d'un seul coup. Généralement des opérations pour un tel bâtiment c'est cinq ans. Là, il faut le faire en deux ans et demi", raconte Jean Mône. Le challenge est donc d’avoir terminé fin 2023. Un défi et un privilège, on ne restaure les vitraux d’une église qu’une fois tous les 150 ans.
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