Appel à sécuriser la chapelle de Le Corbusier vandalisée
Dans un communiqué, le président de la fondation héritière de Le Corbusier (1887-1965), Antoine Picon, a réclamé la mise en oeuvre de "mesures d'urgence concernant la sécurité du site et du bâtiment", après les dommages causés par des inconnus sur le site de la chapelle.
Un ou plusieurs auteurs sont entrés vendredi soir par effraction dans la chapelle et ont brisé un vitrail d'origine signé par l'architecte. Un tronc de quête en béton, qui ne contenait pas d'argent, a également été arraché et retrouvé à l'extérieur de la chapelle. La fondation, qui exerce un droit moral sur les oeuvres de l'architecte, a appelé les propriétaires, l'Association de l'Oeuvre Notre-Dame-du-Haut, et les pouvoirs publics à "mieux protéger le patrimoine du XXe siècle et celui de Le Corbusier en particulier".
"Une vieille dame de 60 ans"
M. Picon a également souligné le "très mauvais état" de la chapelle, et réclamé que des travaux de restauration puissent être engagés, un avis partagé par le maire de la commune. Selon le directeur de la Fondation Michel Richard, joint par téléphone, la chapelle connaît actuellement des "problèmes d'humidité, d'infiltration et de mauvaise conservation de la maçonnerie".
"C'est une vieille dame de 60 ans", a ajouté le maire de Ronchamp, Jean-Claude Mille, à l'AFP. L'élu a indiqué que des travaux de sécurisation et de rénovation prévus peinaient à démarrer. L'association propriétaire du site n'était pas joignable dans l'immédiat.
La chapelle de Notre-Dame-du-Haut de Le Corbusier se dresse sur la colline de Bourlémont, à Ronchamp. Depuis le Moyen-Age, les pèlerins se pressent sur ce site où Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, a "voulu créer un lieu de silence, de prière, de paix, de joie intérieure". La chapelle, inscrite aux monuments historiques en 1967 avec le label "Patrimoine du XXe siècle", attire chaque année 80.000 touristes.
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