Alan Vega, version plasticien, au Musée d'Art Contemporain de Lyon
Derrière le titre de l'exposition "Infinite Mercy" présentée jusqu'au 2 août au Musée d'Art Contemporain de Lyon, il y a une légende du rock alternatif : Alan Vega. Mais le fondateur du groupe Suicide est avant tout un plasticien....éclairé.
Certains disent d'Alan Vega qu'il est "le Picasso du rock", et notamment pour sa capacité à s'approprier la tradition pour en faire quelque chose de neuf et de totalement personnel. Et cela tant dans sa carrière musicale qu'artistique. En 1968, il fonde le Projet des Artistes Vivants, une galerie-loft, ouverte 24H sur 24H, dédiée à l'art, à la musique et au cinéma. Elle deviendra l'un des premiers lieux alternatifs New-Yorkais. C'est là que débutèrent entre autre des groupes comme Blondie ou New-York Dolls. De son côté, Alan Vega crée ses premières sculptures lumineuses. Puis dans les années 70, il fonde avec Martin Rev le groupe Suicide, posant les bases du rock électronique minimaliste : rythmes binaires, répétitifs, batterie électronique au beat millimétré, voix qui passe du chuchotement au hurlement. Certes, aujourd'hui, on parle de groupe culte. Mais à l'époque, le premier album de Suicide est un énorme échec commercial. Le mélange de tradition rock'n'roll et de futurisme techno a du mal à passer en pleine période punk. La plupart des concerts du groupe est un fiasco. Exemple aux Bains Douches en 1979, où au bout de trois titres, le public préfère se tourner vers le bar ! Il faudra attendre le changement de décennie pour que le son de Suicide commence à faire des émules. New-wave, cold-wave, techno-pop et autre rock industriel vont toujours avoir comme point de référence Suicide. Malgré cela, la carrière de Alan Vega rimera rarement avec succès. L'artiste n'a pas l'air de s'en soucier. En art comme en musique, il cherche avant tout. Et il trouve. Comme Picasso.
Vidéos d'Alan Vega
Alan Vega and suicide
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