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A Nancy : vivre et dormir dans la rue

Un collectif d'artistes s'est installé depuis le 11 septembre dans les rues de Nancy où ils partagent leurs lits, tables et chaises avec des élus municipaux, invitant les habitants des différents quartiers à en faire autant. Objectif : favoriser le dialogue entre l'équipe municipale et ses administrés.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le 15 septembre, Place des Vosges à Nancy.
 (MATHIEU CUGNOT/PHOTOPQR/L''EST REPUBLICAIN)

Du nord au sud de la ville, une dizaine de participants s'installe à un point du centre-ville, avec tables, chaises et lits, et y reste 24 heures en dormant à la belle étoile, avant de recommencer l'opération quelques centaines de mètres plus loin le lendemain. 

Oeuvre miroir

"L'idée, c'est de pouvoir reconsidérer la rue comme un espace commun et non comme un espace public qui se résume à la réglementation et des commerces", explique l'artiste Nicolas Turon, membre du collectif Boijeot-Renauld-Turon, qui a été sollicité par la mairie de Nancy. "Ca se veut une oeuvre miroir, d'appropriation : les gens deviennent à la  fois spectateurs et coauteurs", a ajouté Nicolas Turon.

Le maire Laurent Hénart en première ligne
   
Depuis le début du happening, entamé le 11 septembre et qui doit se poursuivre jusque vendredi 18, des élus municipaux les ont accompagnés, y compris la nuit, pour échanger avec les Nancéiens. "On a voulu ouvrir un débat général, dans toute la ville. Le cadre surprend  les habitants, c'est une occasion de dialogue, on touche un autre public", a déclaré le maire de Nancy, Laurent Hénart (UDI), qui a dormi le week-end dernier ave le collectif sur la célèbre place Stanislas. "C'est une occasion de plus de travailler avec des artistes. C'est bien que ceux-ci s'impliquent dans la vie de la cité et qu'ils ne restent pas cantonnés à leurs disciplines ou à leurs réseaux", a ajouté le maire.

Palmarès du collectif Boijeot-Renauld-Turon

Le collectif Boijeot-Renauld-Turon s'était déjà illustré à Nancy en janvier, en distribuant des faux tracts à l'effigie du maire d'alors, André Rossinot, laissant croire à tort qu'il briguait un nouveau mandat municipal, ce qui avait provoqué la colère de l'élu. De même, en avril, les artistes avaient placé de fausses pancartes immobilières à Reims renvoyant au téléphone portable du maire UMP de Châlons-en-Champagne, Benoist Apparu, lequel avait alors déposé plainte.

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