A la Vieille Charité, Marseille met le cap sur les mers du sud sur la trace de Jack London
Reportage : M. Civallero / M-A. Peleran / Elia Pirosa
"Une fois qu'on est marin, on le reste pour toujours. La saveur de l'air salin ne se dissipe jamais" écrivait Jack London. Pour l'auteur, la mer a toujours été un terrain d'exploration privilégié. En 1907, il décide de partir sur les traces de ses héros, Robert Louis Stevenson et Herman Melville. Son pari : faire le tour du monde en bateau pendant sept ans. Il fait construire un voilier de 17 mètres, le Snark, où il embarque avec son épouse Charmian et un équipage de quelques marins amateurs.
De la Californie aux îles Salomon
Parti de Oakland en Californie, l'équipage se dirige vers Hawaï où il effectue un long séjour. Le Snark met ensuite le cap sur la plupart des îles du Pacifique sud comme les Marquises, Tahiti, Moorea, Bora Bora, les Fidji, le Vanuatu et les Salomon. Le périple qui devait durer sept ans s'arrête finalement au bout de 19 mois aux îles Salomon : l'équipage est rongé par la malaria et la fièvre noire, y compris London qui est gravement malade.
"Martin Eden" est né sur le Snark
Pour financer ce voyage, l'auteur écrit tous les jours. C'est d'ailleurs au cours de cette expédition qu'il signe l'un de ses chefs-d'oeuvre, "Martin Eden". Son aventure lui inspirera par la suite de nombreux récits comme "Les contes des mers du sud" et "La croisière du Snark". Pendant ces 19 mois, l'écrivain prend des milliers de photos des paysages et des populations qu'il rencontre. Il rapporte également de nombreux objets qui témoignent de la diversité des cultures qu'il découvre. Son épouse, Charmian, tient un journal de bord qui relate leurs aventures.
Une invitation au voyage
Tous ces précieux clichés et documents sont rassemblés au sein de l'exposition présentée à Marseille. D'île en île, le visiteur est embarqué dans le sillage de l'équipage et découvre avec lui la vie quotidienne, les croyances et le savoir-faire des populations du Pacifique sud.
"Fais toujours ce qui doit te rendre le plus heureux" écrivait Jack London dans "Martin Eden". Une devise qu'il a fait sienne toute sa vie et qui devrait tous nous inspirer.
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