A Bienne, en Suisse, le premier "Festival de performances de nudité urbaine"
Bienne, où sont implantés Swatch et Rolex, n'était sans doute pas un choix évident pour accueillir ce festival qui s'est achevé samedi 22 août. Mais l'artiste Thomas Zollinger, organisateur de l'événement, a affirmé que son but était de remettre en question ce qui appartient à l'espace public : "aujourd'hui l'art est le bienvenue dans toutes les villes, mais pas la nudité!" a regretté Zollinger.
Résistance à la nudité
Tandis que des oeuvres représentant des personnes nues sont monnaie courante dans les galeries et les musées, Zollinger affirme que la résistance à la nudité dans les rues est le comble de l'hypocrisie. "Le corps est un support d'art acceptable" en public, a-t-il poursuivi, "mais pourquoi pas le corps nu ?"Convaincre les autorités de Bienne d'accueillir l'événement lui demandé quelques efforts, a-t-il expliqué, mais le premier jour du festival vendredi 21 août a été totalement "pacifique". Un rang de spectateurs s'est formé autour d'un groupe de femmes nues se contorsionnant sur la route pendant que, dans un autre lieu, un homme d'un certain âge détournait le regard alors que plusieurs artistes s'essayaient en tenue d'Adam sur une ligne de chaises longues. Sur son site, Zollinger affirme qu'en concevant cette oeuvre il a voulu travailler "avec des corps nus de manière globale, en incluant la circulation des piétons et l'environnement architectural".
Zollinger, qui vit à Bienne, dirige le groupe du Théâtre rituel depuis 1991, et a produit un certain nombre de spectacles autour de la nudité à travers l'Europe ces dernières années.
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