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Ardèche : la cité Blanche, l'ancienne cité ouvrière devenue ville-fantôme

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Ardèche : la cité Blanche, l'ancienne cité ouvrière devenue ville-fantôme
Ardèche : la cité Blanche, l'ancienne cité ouvrière devenue ville-fantôme Ardèche : la cité Blanche, l'ancienne cité ouvrière devenue ville-fantôme
Article rédigé par France 2 - O.Martin, B.Parayre, P.Fivet, Images drone : J.Milani, D.Lachaud
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À Viviers dans l'Ardèche, la cité Blanche, construite en 1880 par le cimentier Lafarge pour y héberger les ouvriers, a aujourd'hui des airs de ville-fantôme. Le souvenir d'un âge d'or pour beaucoup, malgré des conditions de vie modestes. 

Le vide s'est installé depuis si longtemps qu'il est parfois difficile d'y imaginer la vie qui régnait : plonger dans le passé de la cité Blanche, c'est faire appel aux souvenirs de ceux qui l'ont habitée. Elle est adossée à des carrières de calcaire, exploitées depuis le XIXème siècle par le cimentier Lafarge. "Quand c'était calme, la poussière se déposait sur le sol, témoigne un habitant. C'était tout blanc."  La cité Blanche a hébergé, autrefois, jusque 450 personnes. Il n'en reste qu'une aujourd'hui : Fernande Brunel, 93 ans. "Je suis habituée là. Je ne veux pas aller ailleurs", commente cette dernière. 

Fort attachement à la cité ouvrière 

Avant elle, des générations d'ouvriers ont habité la cité. Construite en 1880 par le fondateur de la cimenterie, elle devient rapidement une petite ville, avec église, écoles et commerces. Yvonne Leclère, impliquée dans la sauvegarde du patrimoine, conserve la mémoire des lieux. "Les loyers n'étaient pas chers du tout, en plus [les habitants] avaient droit à un jardin et (…) 2 400 kilos de charbon par an", explique-t-elle. 

Si les vies étaient modestes et les conditions de travail souvent difficiles, la plupart des habitants expriment toutefois leur attachement à la cité. "C'était notre seconde maman Lafarge, se souvient Fernand Chabanis. On avait un problème, on appelait la direction et c'était réglé sur le champ." "On n'avait pas beaucoup pour vivre, mais on était heureux", se souvient quant à elle Maryse Barnier. C'est la mécanisation de l'usine, dans les années 50, qui a amorcé dans un premier temps un déclin de l'emploi, puis les départs de la cité. 

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