87e cérémonie des Oscars : les favoris
Deux jours après les César en France, les Oscars se déroulent à Los Angeles dans la nuit de dimanche à lundi. Il s'agit de la 87e cérémonie. Boyhood a peut-être été favori trop tôt, le film est annoncé vainqueur depuis le mois de septembre. Tourné sur 12 ans avec les mêmes acteurs, il a gagné le prestigieux Golden Globe du film dramatique début janvier :
Mais depuis, c'est le virtuose Birdman qui collectionne les prix pendant ce qu'Hollywood appelle la "saison des récompenses". Michael Keaton y joue un acteur hasbeen qui veut retrouver la lumière en montant une pièce à Broadway :
Même s'il est nommé dans 9 catégories, Grand Budapest Hôtel devrait se contenter d'un rôle d'outsider :
Dans les trois cas, il s'agit de films d'art et d'essai que peu d'Américains ont vus. Alors la surprise pourrait venir du moins bien noté des candidats en lice : sorti en janvier, American Sniper de Clint Eastwood a déjà rapporté plus que les 7 autres nommés pour l'Oscar du meilleur film réunis ! Toute l'Amérique en parle. Impossible d'y échapper pour les 6.000 votants de l'Académie, qui avaient jusqu'à mardi pour se décider. Et aux Oscars, l'exposition d'un film compte presqu'autant que sa qualité.
Les Français Marion Cotillard et Alexandre Desplat en lice
Du côté des Français, on suivra notamment la Française Marion Cotillard, nommée dans la catégorie meilleure actrice avec le film des frères Dardennes, Deux jours, une nuit :
Mais pour gagner un Oscar, il ne suffit pas seulement d'être bon actrice, il faut aussi se faire remarquer pour aider les 6.000 votants de l'Académie à faire leur choix dans des catégories parfois serrées :
Parmi les Français on trouve aussi le compositeur Alexandre Desplat, qui double ses chances puisqu'il est nommé deux fois dans la même catégorie de meilleure bande originale, pour The Grand Budapest Hotel et Imitation Game .
Et puis il y a les cinéastes étrangers qui ont signé des films de production française. Wim Wnders pour son film sur Salgado Le sel de la terre et bien sûr Abderrahmane Sissako, lesté de ses sept César, qui tentera avec Timbuktu de décrocher l'Oscar du meilleur film étranger, en défendant les couleurs de son pays natal la Mauritanie.
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