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Coupe du monde 2022 : Roberto Carlos, Karembeu, Seedorf... D'anciennes gloires du football jugent la finale entre la France et l'Argentine

Plusieurs légendes du ballon rond, présentes à Doha jeudi pour un tournoi de football, ont donné leur avis sur la finale de la Coupe du monde qui aura lieu dimanche entre la France et l’Argentine.
Article rédigé par Denis Ménétrier - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Roberto Carlos lors du match entre des légendes de la Fifa et des travailleurs au stade Al-Thumama de Doha, le 12 décembre 2022. (NOUSHAD THEKKAYIL / EPA)

Diego Forlan, Javier Zanetti, Andriy Shevchenko, Iker Casillas ou encore Youri Djorkaeff… De nombreux anciens grands noms du ballon rond se sont réunis à Doha jeudi, au complexe international de tennis et de squash de Khalifa, près du quartier d’affaires de West Bay, pour participer à un tournoi de football à cinq qui s’étalera sur deux jours. L’occasion parfaite de demander à ceux qui ont fait l'histoire de la Coupe du monde ce qu’ils attendaient de la finale du Mondial de dimanche entre la France et l’Argentine.

"C’est la finale rêvée", entame d’emblée Youri Djorkaeff, champion du monde en 1998, qui se félicite de voir que Didier Deschamps "est en phase avec son groupe et ses leaders". En face des Bleus se présentera une équipe d’Argentine "qui est montée en puissance tout au long de la compétition", estime Mikaël Silvestre, international français entre 2001 et 2006. "Elle s’est peaufinée et a trouvé quelque chose d’intéressant, avec un pressing phénoménal et un petit joueur au milieu du terrain qui emmène tout le monde vers le succès (rires)."

Ce petit joueur s’appelle Lionel Messi, élu homme du match de la demi-finale remportée par l'Argentine contre la Croatie (3-0). "Quand on parle de Messi, il n’y a pas beaucoup de choses à dire, on peut seulement applaudir", explique Roberto Carlos, vainqueur de la Coupe du monde en 2002 avec le Brésil. Pablo Zabaleta, ancien coéquipier de Messi en sélection argentine, est plus disert au moment d’évoquer la Pulga, dont le rôle sera prépondérant lors de la finale. 

"Il sait que c’est sa dernière opportunité, son dernier Mondial. C’est un leader pour la nouvelle génération et il montre le chemin. C’est un défi personnel pour lui de remporter la Coupe du monde", assure l’ancien latéral droit. Avec son but contre la Croatie sur pénalty, Messi a rejoint Kylian Mbappé en tête du classement des buteurs avec cinq réalisations. Les deux joueurs du Paris Saint-Germain vivront un duel à distance lors de la finale.

"La France joue beaucoup mieux qu'en 2018"

"On ne peut pas vraiment comparer les deux joueurs. Mbappé fait un grand travail, à chaque fois qu’il touche le ballon, il se passe quelque chose, mais c’est un joueur différent de Messi, qui peut décider du match à lui seul", clarifie Clarence Seedorf. Si l’ancien international néerlandais ne se risque pas à un pronostic pour le résultat du match, il souligne "le grand succès des Français qui ont réussi à atteindre une nouvelle fois la finale, en jouant beaucoup mieux que lors de la dernière Coupe du monde."

Un constat partagé par Silvestre : "On est dur à jouer, on sait s’adapter, on sait réagir. On a vraiment une équipe complète." "Tout le mérite revient à Didier [Deschamps] qui a su innover", appuie Christian Karembeu, champion du monde 1998. Ce dernier est persuadé que le sélectionneur français "saura donner des instructions pour savoir soulever pour la troisième fois ce trophée". Silvestre confirme et voit une victoire "2 buts à 1 de la France".

Zabeleta admiratif de Griezmann

Un score différent du huitième de finale entre la France et l’Argentine lors du Mondial 2018 en Russie (4-3). Est-ce que cette défaite pourrait peser dans les têtes des coéquipiers de Messi au moment d’entrer sur la pelouse du stade Lusail ? "Non, pas du tout. En 2018, il y avait déjà eu un match entre la Croatie et l’Argentine [victoire 3-0 de la Croatie] et finalement, ça s’est terminé cette année sur un résultat totalement différent. Quatre années ont passé, les deux adversaires se respectent mais ça ne va rien changer", assure Zabaleta.

L’ex-latéral droit de l’Albiceleste, titulaire lors de la finale perdue par l'Argentine en 2014 contre l'Allemagne (0-1 a.p.), a d’ailleurs trouvé des failles dans le système tricolore : "Si on analyse le match contre le Maroc, c’est une équipe qui laisse des espaces entre les lignes et c’est possible de lui faire mal." Mais il concède son admiration pour Antoine Griezmann, "qui fait du [N'Golo] Kanté, du [Paul] Pogba et du [Karim] Benzema, les trois en même temps", et pour la "très bonne défense française".

Finalement, le mieux placé pour parler de ce duel entre l’Argentine et la France aurait été David Trezeguet. Après avoir grandi et débuté sa carrière en Argentine, son cœur doit balancer entre les deux équipes. Mais l’attaquant aux 34 buts en 71 sélections avec les Bleus, qui jouait aux côtés de quatre Italiens qui l’ont battu en finale du Mondial 2006, n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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