Coupe du monde de football : fumigènes, Raso-mania et émotions… On a vécu la qualification de l’Australie dans une fan zone de Sydney
A 900 kilomètres de Melbourne, il ne fallait pas arriver en retard pour vivre le match décisif des Matildas. À Sydney, où l'Australie a lancé son Mondial il y a 10 jours, la fan zone a vibré et poussé derrière son équipe, qui se frottait aux championnes olympiques canadiennes, lundi 31 juillet, pour une place en huitièmes de finale.
Deux heures avant le coup d'envoi de la grande rencontre du soir, la fan zone, installée dans le parc Tumbalong fait déjà quasiment le plein. "C'est le meilleur endroit où aller pour suivre le match, et c'est la rencontre à ne pas rater", expose un supporter ravi de s'être fait une place parmi la foule. Pour les Matildas, l'enjeu est aussi important que la donne est simple : il faut s'imposer pour doubler leurs adversaires du soir et éviter d'imiter le destin malheureux de leur voisin néo-zélandais, devenu la veille le premier pays hôte de la Coupe du monde féminine à ne pas se qualifier pour la phase finale.
Devant les cinq écrans géants, le public australien attend une réaction et une victoire. "Il ne faut pas se poser la question et tout donner sur ce match", confie Lachlan, maillot d'Hayley Raso sur le dos. Peu avant 20 heures, les images en direct du Stade Rectangulaire de Melbourne apparaissent enfin, pour l'entrée des joueuses, sous les vivats de la foule. La première touche gagnée par Steph Catley, capitaine du soir, est saluée par des applaudissements nourris. Les premiers d'une belle soirée.
Ascenseur émotionnel
Sous les encouragements des fans, les Australiennes, mieux rentrées dans la rencontre, prennent rapidement le contrôle du jeu, avant que le premier acte ne se transforme en véritable ascenseur émotionnel. Après neuf minutes de jeu, le parc Tumbalong explose après le but d'Hayley Raso. Puis il se tait en voyant Stéphanie Frappart, l'arbitre de la rencontre, faire appel à la vidéo. Il faut quelques secondes d'attente avant la validation du but et la libération pour la fan zone, qui reprend ses célébrations, et craque même un fumigène dans la foule.
Rebelote 25 minutes plus tard, alors que Mary Fowler croit tenir le but du break. Mais l'issue n'est pas aussi heureuse, et sa réalisation est annulée pour hors-jeu sous une petite bronca. La déception ne va pas durer longtemps, car Hayley Raso y va de son doublé. Les poings se serrent et les cris s'élèvent un peu plus fort. Ceux vêtus du maillot de la néo-madrilène montrent fièrement le flocage dans leur dos. A la pause, le stress semble retomber d'un cran. "Le plus dur est fait", souffle un jeune homme à la table voisine.
Pour les fans, le résultat semble presque déjà acquis, et la ferveur diminue au retour des vestiaires. Les yeux se détachent des écrans et les discussions vont bon train sur la suite du tournoi et le potentiel adversaire en huitièmes. Qui du Danemark, de la Chine ou de l'Angleterre se frottera aux Matildas ? Il n'y a plus l'ombre d'un doute sur la qualification après le troisième but, qui réveille les coeurs, et surtout les rires. "Comment c'est rentré ?", s'interroge un jeune supporter. "Je ne sais pas, mais je prends", s'amuse sa copine.
Il faut la sortie de Katrina Gorry, bras levés pour haranguer le public, et le penalty obtenu dans le temps additionnel relance la ferveur une dernière fois. Steph Catley le transforme, les cris de joie perdurent jusqu'au coup de sifflet final. Les Australiennes terminent premières de leur groupe, les fumigènes sont de retour, au coeur des cris et de quelques chants. "On va la voir, la suite de ce tournoi", se réjouit la speakerine présente sur la scène pour animer la soirée. A en juger par les sourires satisfaits, ils ne demandaient pas plus.
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