Coupe du monde 2022 : "Une défaite méritée" pour la Croatie, passée à côté de son match face à l'Argentine
Elle avait l’occasion de rallier la finale pour la deuxième fois consécutive, et peut-être de prendre sa revanche contre les Bleus, mais la Croatie sort la tête basse de la Coupe du monde, battue sèchement par l’Argentine, 3-0, mardi 13 décembre, à Lusail (Qatar). Les coéquipiers de Luka Modric ont cédé sur un pénalty, puis n’ont pas réussi à revenir au score, subissant les attaques tranchantes de l’Albiceleste.
"La possession de balle ça vous fait rêver vous les journalistes sportifs. 60%, 70% de possession de balle, mais tu as fait deux tirs dans le match […] Nous, on est là pour gagner". Ce discours du sélectionneur marocain Walid Regragui, en conférence de presse mardi, les Croates auraient peut-être dû s’en inspirer. Contre l’Argentine, les Vatreni ont eu le pied sur le ballon près de 60% de match, mais cette possession s’est avérée stérile.
Les hommes de Zlatko Dalic sont pourtant bien rentrés dans leur match, avec un début de partie équilibré. Ils ont même porté le danger dans le camp argentin, mais ont manqué de précision dans les derniers gestes, à l’image d’Ivan Perisic, sur un tir passé au-dessus de la barre transversale à la demi-heure de jeu, juste avant que le match ne bascule en faveur de l’Albiceleste, sur pénalty. "Cela a été un moment clé. On était bien, on contrôlait le match. Et l'arbitre ne nous a pas donné un corner et ça a abouti au pénalty", a regretté Luka Modric. Avec seulement deux tirs cadrés, dont le premier est intervenu à la 73e minute, quand ils étaient déjà menés 3-0, les Croates ne pouvaient espérer mieux. Pour la première fois de leur histoire, et sur dix rencontres disputées, ils ne marquent pas en match à élimination directe en Coupe du monde.
La défense, un point fort devenu point faible contre l'Argentine
"Nous nous sommes créés quelques bonnes situations, mais sans véritable occasion, a reconnu le sélectionneur Zlatko Dalic, à l’issue de la rencontre. Nous nous étions préparés mais il nous manquait un véritable attaquant. Nous avons perdu, mais je n'ai rien à reprocher aux garçons. Ils ont donné leur maximum durant ce tournoi. Nous devons nous préparer au match qui vient. C'est une défaite méritée".
L’attaque croate n’est pas la seule à avoir fait défaut dans cette demi-finale. En défense, Dejan Lovren et Josko Gvardiol se sont montrés moins solides que depuis le début de la compétition. Le premier, avec un placement aléatoire, a couvert Julian Alvarez du hors-jeu avant que l’Argentin ne provoque un pénalty, puis le second s’est fait mystifier par Leo Messi sur le troisième but de l’Albiceleste. Dans les cages aussi, Dominik Livakovic s’est montré moins décisif, en se rendant coupable de la faute sur Alvarez dans sa surface, et en réalisant moins d’arrêts que lors des rencontres précédentes. Résultat : la Croatie a encaissé autant de buts en demi-finale que sur l’ensemble de ses matchs précédents dans la compétition.
Face à une équipe argentine à la hauteur du rendez-vous, la marche était trop haute pour des Croates qui, hormis en quarts de finale, ne s’étaient pas montrés sous leur meilleur jour durant cette Coupe du monde. "Ce pénalty nous a tués, puis ensuite le second but. Dans les matches comme celui-ci, c'est difficile de revenir dans la partie, l'Argentine est une trop grosse équipe", a concédé le milieu de terrain Lovro Majer après le match. A 37 ans, son coéquipier Luka Modric, le meilleur croate mardi soir, dit sûrement adieu au Mondial avec la plus large défaite de la Croatie en Coupe du monde. A moins que cette note négative ne soit adoucie par une victoire synonyme de troisième place, lors de la petite finale, samedi. "Il y a une médaille de bronze en jeu, on doit se préparer parce que si on l'obtient ce sera un bon résultat", a affirmé le Ballon d'Or 2018.
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