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Coupe du monde 2022 : "Le Maroc est l'équipe qui défend le mieux" de la compétition, assure Didier Deschamps à la veille de la demi-finale

Didier Deschamps a répondu, mardi, aux questions des journalistes à la veille de la demi-finale de Coupe du monde entre la France et le Maroc.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Didier Deschamps lors de la conférence de presse, à la veille de la demi-finale entre la France et le Maroc à Doha, le 13 décembre 2022. (FRANCK FIFE / AFP)

Didier Deschamps s'est présenté en conférence de presse quelques instants après Hugo Lloris, mais surtout une petite demi-heure après la session de questions-réponses de Walid Regragui avec les journalistes. Le sélectionneur marocain a enflammé le grand amphithéâtre du centre des médias de Doha, où les conférences de presse se tiennent désormais, avec de grands discours pour motiver son équipe du Maroc avant la demi-finale contre la France.

Le sélectionneur français a lui tenu à apaiser les choses, en insistant sur "la sérénité et la tranquillité" qui entourent son équipe malgré l'enjeu. Toujours vêtu de son t-shirt marqué d'un coq et des deux étoiles de champion du monde, le sélectionneur a expliqué vouloir trouver la clé pour marquer un but à une défense marocaine quasiment irréprochable depuis le début de la compétition.

Le Maroc n'a encaissé qu'un but pendant cette Coupe du monde, un but contre son camp. Quelle est la solution pour marquer face à cette équipe ?

Didier Deschamps : On va faire en sorte de la trouver, mais cette équipe a la faculté de très bien défendre. Attention, ce n'est pas réduire cette équipe au secteur défensif. Elle a aussi des qualités offensives pour gagner des matchs, sinon elle n'en serait pas là. Mais c'est l'équipe qui a le mieux défendu avec une très bonne organisation, très rationnelle. Mes observateurs ont vu tous les matchs et il y a des éléments à prendre en compte. Notre objectif sera de leur créer des difficultés pour pouvoir marquer.

Remarquez-vous des similitudes ou des différences entre ce parcours et celui de 2018 ?

J'ai pour habitude de ne pas vouloir comparer avec ce qui s'est passé il y a quatre, huit ou douze ans. La seule similitude, c'est que la France se trouve en demi-finale. Il y a certains joueurs qui étaient déjà là. Et si l'équipe de France en est là, c'est qu'on a fait ce qu'il fallait. On n'a pas tout fait parfaitement mais il y a plein de choses, comme la capacité à bien défendre, celle à se montrer dangereux pour marquer des buts. Le tout avec un bon état d'esprit collectif, présent avant d'aborder les matchs.

"Mes joueurs sont prévenus de la ferveur marocaine, ça fait partie du contexte."

Didier Deschamps, en conférence de presse

Est-ce que votre équipe vous surprend pendant cette Coupe du monde ?

Elle ne me surprend pas. L'unique vérité vient du terrain. Certains joueurs n'avaient pas forcément l'expérience du niveau international. C'est la première grande compétition pour certains et on ne sait jamais comment ils peuvent réagir face à la compétition, avec tout le côté émotionnel qu'il y a autour. Comme il y a des cadres qui jouent très bien leur rôle, une dynamique très positive s'est installée. Au quotidien, c'est un bonheur d'être avec ce groupe. Après, la meilleure recette, ce sont les matchs.

Quel regard portez-vous sur le parcours de Walid Regragui, le sélectionneur du Maroc ? Il vient de porter un regard critique sur la possession du ballon et l'utilisation des datas dans le football. Qu'en pensez-vous ?

Je l'ai déjà dit mais bravo à lui et son staff. Ils ont réalisé quelque chose de fabuleux avec le Maroc en demi-finale. Sur les datas, les nouvelles technologies offrent toujours plus d'informations sur son équipe et les adversaires. Il faut faire le tri. Certaines datas ne m'intéressent pas. D'autres sont plus importantes.

Comment préparer les joueurs à l'ambiance hostile qui les attend au stade Al-Bayt ?

Je n'aime pas le terme hostile parce que ça met tout de suite un aspect négatif. Les Marocains ont une ferveur populaire très importante. Ça fait beaucoup de bruit, j'ai pu l'entendre et mes observateurs me l'ont répété. Mes joueurs sont prévenus, ça fait partie du contexte. Ça ne fait pas marquer des buts ou en prendre mais le savoir, c'est toujours mieux. Préparer un match, c'est aussi se préparer à ce qu'il y aura sur le terrain, avec l'environnement. Mes joueurs savent à quoi s'attendre.

Vous avez été champion du monde en 2018, demi-finaliste lors de cette édition. Quel le secret pour rester pour rester performant à la tête d'une sélection pendant plus de dix ans ?

Pour le moment, nous ne sommes qu’en demi-finale. Mais c’est un bon parcours. Il n’y a pas de secret, il faut un condensé de plein de choses. La première, c’est la qualité des joueurs. Mais ça ne suffit pas. Il faut d’autres ingrédients à travers la force collective, l’état d’esprit. Et parfois, les matchs, ça tient à peu. Quand on est sur le fil du rasoir, il faut faire en sorte que ça bascule de notre côté. Il n’y a pas de recette miracle. Je m’adapte tous les jours, aux joueurs que j’ai et ceux que j’ai en face de moi, pour tirer le meilleur de chaque joueur et du collectif.

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