Coupe du monde 2022 au Qatar : après Strasbourg, la mairie de Lille annonce qu'elle ne diffusera aucun match sur écran géant

Le boycott du Mondial au Qatar gagne du terrain. La ville de Lille ne diffusera aucun match de la Coupe du monde de football 2022 sur écran géant, annonce la maire de la ville, Martine Aubry, sur Twitter, samedi 1er octobre. Jusqu'ici, la ville la plus importante à avoir pris une telle décision était Strasbourg.

Selon Martine Aubry, le Conseil municipal a voté "à l'unanimité" une déclaration "désapprouvant" le choix d'organiser la compétition au Qatar, vendredi. L'édile socialiste qualifie cette localisation de "non-sens au regard des droits humains, de l'environnement et du sport", motivant sa décision de ne pas organiser de projections dans l'espace public.

A l'unanimité, le Conseil Municipal de #Lille a voté ce soir une déclaration désapprouvant la tenue de la Coupe du Monde de football au Qatar, qui est un non-sens au regard des droits humains, de l'environnement et du sport. Nous ne diffuserons aucun match sur écran géant.

— Martine Aubry (@MartineAubry) September 30, 2022

A Reims, pas de diffusion pour économiser l'énergie

Répondant à une question lors d'un conseil municipal, lundi, la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, avait également prévenu qu'aucune diffusion des rencontres n'était prévue dans la ville. Une décision qu'elle a également justifiée, auprès de France 3 Grand Est, par des inquiétudes sur le bilan écologique de l'organisation de ce Mondial et sur le non-respect des droits de l'homme par le Qatar. "Impossible pour nous de ne pas entendre les nombreuses alertes des ONG qui dénoncent les abus et l’exploitation des travailleurs immigrés", écrit-elle notamment.

Pas de diffusions non plus à Reims, a annoncé le maire Horizons Arnaud Robinet dans un communiqué à France 3 Grand Est. Ce qu'il justifie, lui aussi, par le caractère "controversé" de l'événement, mais également par le coût énergétique d'un écran géant, "à l’heure où les pouvoirs publics demandent à nos concitoyens comme à nos administrations de réduire leur consommation d’énergies".