Esport : pourquoi le championnat français de League of Legends est-il le plus puissant d'Europe ?
Les équipes françaises sont encore données favorites aux European Masters de League of Legends qui se déroulent jusqu'au 25 septembre.
Vitality Bee, LDLC OL, BDS Academy ou GameWard ? Une de ces quatre équipes françaises alignées dans la phase finale des European Masters succèdera-t-elle à la Karmine Corp, triple tenante du titre mais absente de cette édition ? Elles sont en tous cas à nouveau données favorites pour décrocher le titre le 25 septembre prochain, tant la ligue française a su démontrer sa force lors des dernières éditions. Explication avec Laure Valée, consultante esport de franceinfo.
franceinfo : Les équipes françaises débutent bien ces European Masters. Peut-on dire qu'elles tiennent leur rang ?
Laure Valée : Absolument ! La ligue française de League of Legends arrive dans ces European Masters en tant que grand favoris et c’est assez mérité : c’est la ligue qui a gagné le plus de titres dans la compétition et notamment quatre des cinq dernières éditions. Et dans la compétition en cours, alors que la moitié des matchs de la phase de poule ont été joués, les quatre équipes françaises sont en très bonne voie pour se qualifier. Elles signent même un bilan de 25 victoires pour trois défaites.
Countries ranked after the first round-robin:
— Amazon European Masters (@EUMasters) September 2, 2022
1. 25-3 (89%)
2. 12-5 (71%)
3. 2-1 (67%)
4. 5-4 (56%)
5. 9-8 (53%)
6. 6-6 (50%)
6. 4-4 (50%)
8. 8-10 (44%)
9. 4-9 (31%)
10. 3-7 (30%)
11. 3-9 (25%)
12. 1-5 (17%)
13. 0-3 (0%)
14. 0-6 (0%)
Pourquoi la LFL, le championnat français, est-elle si dominatrice ?
Laure Valée : Si on a les meilleurs résultats, on a évidemment les meilleurs joueurs. C’est le meilleur terrain pour progresser et s‘illustrer. La LFL est très regardée et cette visibilité est un bon moyen pour les joueurs de se faire repérer afin de monter par la suite dans les équipes internationales, notamment celles qui concourent au plus haut échelon européen, le LEC.
Il y a aussi la ferveur du public français, l’engouement et l'engagement de la communauté qui attire les joueurs, comme nous l'explique Nicolas Borri, directeur marketing de GameWard, équipe française alignée dans les European Masters qui se déroulent en ce moment : "Les joueurs vont vouloir jouer la où la compétition est la plus intéressante, la plus intense et évidemment que si on va dans une ligue ou il y a beaucoup de public très engagé, cela va rendre leur expérience plus intéressante".
Est-ce que la France peut garder longtemps cette longueur d’avance ?
Laure Valée : On a toujours été forts pour dénicher des jeunes talents et les mettre dans le meilleur environnement pour qu’ils puissent progresser. Cela a contribué au succès de la ligue en premier lieu. Puis avec le temps, on a pu voir de nombreux grands joueurs européens rejoindre la ligue pour donner un nouveau souffle à leur carrière et profiter de l’engouement autour de la LFL.
Mais il faut réussir à conserver ces bons joueurs alors des périodes de mercato alors que les regards sont braqués sur la France explique Nicolas Borri : "On sait qu'on est regardé... On a beaucoup de contacts en cours de saison, à l'intersaison avec des agents. Évidemment qu'on veut garder les joueurs les plus talentueux de nos effectifs, mais parfois les offres extérieures sont supérieures à la motivation du joueur ou du club à continuer la collaboration". Mais dans le cas du départ d'un joueur, les clubs perçoivent d'importantes indemnités et peuvent donc réinvestir. Certes, aujourd’hui, le reste des ligues se développe et la concurrence devient de plus en plus rude mais je pense qu'on a encore quelques années devant nous avant de se faire rattraper !
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