Welcome to New York : Anne Sinclair exprime son "dégoût"
Ce film, elle n'en voulait pas. Et maintenant qu'il est sorti, Anne Sinclair est encore plus en colère. Alors que le film d'Abel Ferrara Welcome to New York - inspiré de l'affaire DSK - a été projeté samedi soir à Cannes et qu'il est disponible en VOD depuis - la directrice éditoriale du Huffington Post s'est exprimée dimanche sur ce long-métrage.
"De la calomnie "
Sur le site d'informations pour lequel elle travaille, la journaliste a exprimé son "dégoût " des dialogues, de la prestation de Gérard Depardieu, du traitement des femmes mais aussi et surtout "du soi-disant face à face des deux pdes deux personnages principaux, où les auteurs et producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l'argent et les juifs".
"Les allusions à ma famille pendant la guerre sont proprement dégradantes et diffamatoires. Elles disent le contraire de ce qui fut. Mon grand-père a dû fuir les nazis, et a été déchu de sa nationalité française par le gouvernement de Vichy. Mon père a rejoint la France Libre et a combattu jusqu'à la Libération. Dire autre chose relève de la calomnie ".
Face à ces "attaques aussi clairement antisémites ", elle a cependant choisi de ne pas "faire le plaisir " d'attaquer en justice le producteur, Vincent Maraval, ou le réalisateur.
Maraval se défend, DSK se tait
Celui-ci se défend avec vigueur : "Je ne suis pas antisémite. J'espère que non. J'ai été élevé par des femmes juives ", a-t-il expliqué à l'AFP, avant d'ajouter que le père d'Anne Sinclair "n'était pas un collaborateur. Il a failli être tué par la gestapo. Il était tout le contraire. Il est passé tout près d'être descendu comme six millions de juifs ".
De son côté, Dominique Strauss-Kahn reste mutique. L'un de ses avocats, interrogé dimanche, a même refusé de dire s'il avait visionné le film.
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