: Vidéo "La Pendue de Londres" de Didier Decoin, invité de Soir3

Les faits divers tragiques forment la toile de fond de l'oeuvre de Didier Decoin - autant comme citoyen que comme romancier... Pour ce dernier opus, on peut même parler de fait de société, fait remarquer Francis Letellier.

La Pendue de Londres (Grasset) croise le sort de Ruth Ellis, la dernière Anglaise condamnée à mort et exécutée, avec celui de son bourreau, Albert Pierrepoint. Destins de personnages qui n'étaient pas faits pour se rencontrer, et à la psychologie bien différente : Ruth Ellis, vivante, qui aime séduire, et Albert Pierrepoint, le besogneux-méticuleux... Le bourreau, c'est "l'Anglais parfait", très élégant quand il pend - il calculait la longueur de la corde au centimètre près pour ne pas faire souffrir ses condamnés et ne souhaitait plus exécuter de femmes. La future Pendue, naïve entraîneuse de boîte de nuit, rêvait d'être la Marilyn anglaise et finira par tuer son amant. Une histoire vraie...

A-t-elle conforté l'écrivain dans ses convictions contre la peine de mort ? Didier Decoin s'avoue obsédé par la volonté de participer "petitement à ce combat [de l'abolition] : 44 exécutions capitales l'an dernier aux Etats-Unis - même si  la prise de conscience est très forte et l'abolition sans doute prochaine - 4000 en Chine", rappelle-t-il.