Vente aux enchères au profit de Notre-Dame : les 42 380 € récoltés financeront une oeuvre liturgique
21 690€, c’est la somme récoltée lors d’une vente aux enchères à Chambord au profit de Notre Dame de Paris. Somme doublée par le département. De quoi financer la réalisation d'une oeuvre liturgique signée de l'artiste Goudgi.
Organisée par le conseil départemental du Loir-et-Cher, cette vente aux enchères qui s’est tenue dimanche 15 septembre dans les jardins du château de Chambord a permis de récolter 21 690 €. Une somme que le département s’était engagé à doubler. Au final, c’est donc 42 380 € qui ont été récoltés au profit de Notre-Dame de Paris.
Financer une oeuvre pour Notre-Dame
L’argent ne financera pas les travaux de restauration de la cathédrale, mais permettra l’achat des matériaux nécessaires à la réalisation de l’œuvre de Goudji. L’artiste originaire de Géorgie, installé en France depuis 1974, et qui possède un atelier près de Vendôme, va créer une œuvre liturgique ou un élément de décoration destiné à être placé au sein de la cathédrale.
L'idée, c'était d'avoir la capacité à apparaître dans cette restauration en offrant une oeuvre liturgique
Thierry BluetChargé de communication au Conseil départemental du Loir-et-Cher
Une façon de ne pas être noyé dans la masse de dons... Masse qui tarde à se mettre en place. Rappelons que sur les 850 millions d'euros promis pour la restauration de Notre-Dame de Paris, seuls 82 millions ont été pour le moment versés.
Alain Souchon et du chocolat
La vente aux enchères, orchestrée par la maison Rouillac, rassemblait quarante-deux pièces très diverses. Des peintures, dessins de presse, photos, sculptures, signées d’artistes venus pour la plupart de la région.
Parmi les œuvres les plus surprenantes, cette flèche de Notre-Dame en chocolat noir, réalisée par l’artisan Max Vaucher et achetée 350 € par un couple de Blézois qui pense "inviter des amis pour la déguster tous ensemble !"
Mais les pièces les plus marquantes, ce sont certainement ces deux textes manuscrits signés Alain Souchon, l’un avec les paroles de Foule sentimentale (1993) et le second, celles de la chanson Allô maman, bobo (1977). Chaque texte est parti à 2 200 €.
Autre belle vente, celle d’un tableau de Grégory Cortecero, adjugé 2600 €. L’artiste tourangeau a peint la cathédrale Notre-Dame avec la technique du sumi-e une technique de peinture japonaise traditionnelle à l’encre et à l’eau.
Goudji, un artiste engagé
L’argent récolté va donc servir à financer l’achat de matériaux nécessaires au sculpteur et orfèvre Goudji pour la réalisation d’une oeuvre dédiée à Notre-Dame. Mondialement reconnu, cet artiste, l'un des rares ayant exposé de son vivant au musée du Louvre, va travailler bénévolement.
Une participation qui se révèle cohérente au regard de son parcours artistique et de ses convictions. Goudji est venu à l’art sacré au début des années 80. Une façon d’exprimer sa foi à travers la réalisation d’œuvres liturgiques présentes dans plusieurs lieux de cultes français : l'évêché de Blois, l'abbaye de Sept-Fons, la basilique de Lourdes, la cathédrale de Chartres et Notre-Dame de Paris pour laquelle Goudgi a réalisé la cuve baptismale dans laquelle le Pape Jean-Paul II a célébré des baptêmes en 1997.
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