Cet article date de plus d'onze ans.

Un prix littéraire, ça vous change un écrivain en globe-trotteur

Philippe Djian a remporté le prix Interallié pour Oh... Voici le sixième épisode de notre série d'articles pour comprendre les effets d'un prix littéraire sur un auteur. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Paule Constant, prix Goncourt pour Confidence pour confidence (Gallimard) en 1998, à Aix-en-Provence le 9 avril 2010.  (MAXPPP)

PRIX LITTERAIRES - Avant-dernier prix littéraire de la saison, l'Interallié a été mercredi 14 novembre à Philippe Djian pour Oh... (Gallimard). Voici, à cette occasion, le sixième épisode de notre série d'articles sur les effets des prix littéraires sur les écrivains primés. Après "une vedette en pleine promotion""un artiste maudit",  "un gestionnaire de fortune", "une poule aux œufs d'or" et "l'ennemi public (littéraire) numéro 1", aujourd'hui, le "globe-trotteur".

>> Si vous vous sentez l'âme d'un juré littéraire, rendez-vous ici pour attribuer vos derniers prix aux livres de la rentrée avec notre jeu interactif.

C'est l'un des aspects les moins connus des prix littéraires : leur rayonnement à l'étranger. Si certains auteurs ont mal vécu de voir une de leurs œuvres primées en France, le fait de pouvoir aller la défendre dans d'autres pays représente une véritable consolation.   

Comme le soulignait L’Express, Paule Constant, Goncourt malheureux, préfère ainsi "se souvenir des voyages qu'elle a pu faire durant cette période et qui lui donnèrent le sujet d'un roman".

Le Goncourt, "un label reconnu à l'étranger"

"Le Goncourt est un prix très connu dans le monde entier, un label reconnu à l’étranger", abonde Gilles Leroy. Son livre Alabama Song (Mercure de France), récompensé, a été traduit dans 30 langues et diffusé dans 40 pays. "Pendant deux ans, je n’ai quasiment pas été en France", se souvient l’auteur avec nostalgie.

C’est un peu moins vrai pour le prix Femina, mais les occasions de voyager ne manquent pas. Paula Jacques, primée en 1991 pour Déborah et les anges dissipés (Mercure de France), est notamment allée en Grèce et en Allemagne. Gwenaëlle Aubry, dont le roman Personne (Mercure de France) a été traduit dans une dizaine de langues, évoque également un "joyeux supplément. Le livre revit dans une autre langue". Dans les deux années qui ont suivi le prix, elle s’est envolée notamment pour l'Italie, la Hongrie ou encore les Etats-Unis.

Prochain et dernier épisode : un prix littéraire, ça vous change un écrivain en "polémiste aux grandes causes".

Retrouvez ici tous les articles de notre série.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.