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Condamnée mais libre, Nabilla promet d'être désormais "exemplaire"

La starlette de la téléréalité a été condamnée à six mois de prison ferme pour "violences volontaires aggravées" sur son compagnon mais ne retournera pas derrière les barreaux.

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Nabilla Benattia sort de son procès au tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 19 mai 2016. (MARTIN BUREAU / AFP)

Elle est repartie avec un dessin d'audience sous le bras, en guise de souvenir, lunettes de soleil sur le nez. Nabilla a retrouvé le sourire à l'issue de son procès, jeudi 19 mai, devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine).

La starlette de la téléréalité a été condamnée à deux ans d'emprisonnement, dont six mois ferme, pour "violences volontaires aggravées sur son compagnon", Thomas Vergara. Mais le président a expliqué d'emblée à la jeune femme de 24 ans, qui a déjà effectué plus d'un mois de détention provisoire, qu'elle pourrait demander un aménagement de peine pour le reliquat et ne pas retourner derrière les barreaux.

"La catastrophe a été évitée de peu"

Cette peine, assortie d'une obligation de soins psychologiques, est légèrement inférieure aux réquisitions du procureur, qui avait demandé trois ans de prison dont huit mois ferme. "La catastrophe a été évitée de peu à Boulogne-Billancourt", a-t-il estimé, rappelant que la prévenue avait échappé de justesse aux assises pour avoir poignardé son compagnon dans la soirée du 6 au 7 novembre 2014. "Pour Nabilla, le recours à la violence était une habitude pour résoudre ses différends conjugaux avec Thomas Vergara", a-t-il déclaré, en référence à l'autre épisode pour lequel la vedette était jugée, une blessure au dos infligée à son petit ami en août 2014 dans le sud de la France.

Nabilla, tout comme Thomas Vergara, qui se sont rencontrés sur le plateau d'une émission de téléréalité en 2013, ont soutenu qu'il s'agissait d'un accident. "C'était une période de crise, on s'est battus, je l'ai poussé et il s'est écorché le dos avec un ustensile de barbecue", a déclaré la prévenue, tripotant ses longs cheveux aux mèches blondes à la barre. Une version corroborée par "l'amour de sa vie", qui n'a jamais porté plainte mais s'est constitué partie civile.

Pour ce qui est des faits de novembre, Nabilla a fini par reconnaître face au procureur qu'elle avait porté le coup, même si elle n'a "pas l'image du couteau rentrant dans le thorax" de son conjoint. 

- "C'est bien vous qui l'avez enfoncé, ce couteau ?

- Malencontreusement.

- C'est vous qui l'avez tenu ?

- Oui.

- C'est bien vous qui l'avez brandi ? Qui avez donné un coup ?

- Oui." 

"Des projets dans le cinéma"

Ceintrée dans une sobre petite veste de tailleur grise, Nabilla a attribué ce geste à la "surmédiatisation" dans laquelle le couple vivait à l'époque. "C'était pas nous le problème, c'est tout ce qu'il y avait autour", analyse-t-elle a posteriori, précisant que "tout va bien aujourd'hui". La magistrate assesseur s'inquiète, alors, de l'avenir : "Rassurez le tribunal sur le fait qu'il y ait moins de médiatisation" désormais. "J'ai des projets dans le cinéma", répond Nabilla, assurant qu'elle sera moins sous les projecteurs que pendant sa chronique quotidienne en direct dans l'émission "Touche pas à mon poste".

L'avocat de Thomas Vergara, qui a plaidé autant pour son client que pour la prévenue, l'a lui aussi promis : "Les décennies à venir seront meilleures." Idem du côté de la défense, qui a insisté sur l'impact de la "téléréalité", ce "phénomène créant des célébrités soudaines", sur l'"incapacité" de Nabilla à "réfréner" cette "violence" à l'époque. L'un de ses deux avocats, maître Christian Saint-Palais, le souligne : "Elle a su faire une cure médiatique" pendant la période qui a suivi.  

Snapchat, tweets et selfie

Si Nabilla n'est pas réapparue dans une émission de téléréalité, elle n'en a pas moins assuré la promotion de son livre, Trop vite, sur les plateaux de télé et de radio et sur les réseaux sociaux. La bimbo s'est reconstruit un personnage plus lisse, troquant son look de pin-up pour celui d'une secrétaire. A vrai dire, le couple n'a plus besoin de la télévision pour mettre en scène sa "nouvelle" réalité : internet suffit désormais. 

La Franco-Suisse n'a d'ailleurs pas résisté à la tentation de poster quelques photos de sa journée au tribunal sur Snapchat. Son compagnon, Thomas Vergara, s'est montré beaucoup plus prolixe, rendant compte presque en direct à ses fans de l'évolution de l'audience. Comme si ce passage au tribunal était le final d'une saison judiciaire pour un couple qui, après s'être dévoilé face aux caméras pendant des années, partage désormais son intimité grâce aux réseaux sociaux. Nabilla a ensuite immédiatement commenté la décision de justice - le "résultat" comme l'avait appelé Thomas Vergara sur Snapchat - comme une victoire sur Twitter.

"Félicitations !"

"Les bruits de la renommée s'arrêtent aux portes de cette salle", avait prévenu le procureur. Ils ont repris dès la sortie du couple, qui s'est longuement embrassé après l'annonce du jugement. Nabilla n'a pas prononcé à l'audience la fameuse phrase qui l'a rendue célèbre ("Non mais allô quoi") mais s'est engagée à "avoir une conduite exemplaire dans la rue, dans les médias puisque tout ce que je fais est pointé du doigt". 

Devant les objectifs et les flashs, elle est restée sur cette ligne : "On est contents, sereins, plus forts, plus matures, plus grands. Je remercie la justice qui a fait son travail correctement", a-t-elle lancé brièvement avant de repartir, tandis qu'un photographe lui lançait un "félicitations !". Sur le chemin du retour, Nabilla a accordé un selfie à une fan avant de poser pour quelques clichés avec ses avocats.

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