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Lancement de Salto : la plateforme de streaming promet de révolutionner le PAF

Le service Salto débarque dans un marché français du streaming déjà très disputé. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Lancement de la plateforme de vidéo à la demande Salto (France Télévisions, TF1, M6) le 20 octobre 2020 (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

Elle fait ses débuts aujourd'hui, le 20 octobre 2020, et promet de révolutionner le PAF : Salto, plateforme de streaming et de télévision sur abonnement créée par France Télévisions, TF1 et M6, ambitionne de devenir un service "incontournable pour tous les publics", selon son dirigeant Thomas Follin.

Accessible dans un premier temps via le site Salto.fr et des applications dédiées, avant d'intégrer plus tard certains téléviseurs connectés et les box des opérateurs internet, mais aussi la TNT, la plateforme veut séduire les Français grâce à une offre "sans équivalent" et à un tarif "ultra compétitif", a affirmé le directeur de Salto, dans un entretien à l'AFP. 

Salto : la plateforme de VOD française lancée aujourd'hui
Salto : la plateforme de VOD française lancée aujourd'hui Salto : la plateforme de VOD française lancée aujourd'hui (FRANCE 3)

Des programmes en avant-première 

Elle propose à son lancement 10.000 heures de contenus, puis 15.000 à terme, faisant la part belle à la création française, avec des séries en intégrale, des films du patrimoine, des documentaires, spectacles, magazines, programmes pour enfants, etc, mais aussi des productions "venues d'ailleurs et jamais diffusées en France", plus des séries américaines disponibles dès le lendemain de leur sortie aux Etats-Unis.

Et surtout elle offre en exclusivité des programmes en avant-première issus de ses trois groupes fondateurs, dont des feuilletons hyper populaires comme Demain nous appartient (TF1) et Plus belle la vie (France 3), ou encore Scènes de ménages (M6), La villa des coeurs brisés (TFX)...

Mais aussi "toutes les nouvelles saisons de 'Bull' ou de 'Capitane Marleau', avant même leur diffusion (sur leurs chaînes habituelles, ndlr) seront sur Salto", fait valoir Thomas Follin, tout comme la future série événement de M6 Ils étaient dix (adaptation du roman d'Agatha Christie, ex-Dix petits nègres) ou The pier, nouvelle production des créateurs de La casa de papel acquise par TF1... 

Une offre "populaire" 

A cela s'ajoute l'accès à une vingtaine de chaînes en direct et en replay, qui font de Salto un service très innovant au sein du PAF, mêlant selon son patron le meilleur de la télévision traditionnelle et du streaming. "Salto, c'est tout, tout de suite, avant tout le monde, et quand je veux, et c'est une vraie révolution", affirme-t-il. Car désormais, "c'est Salto qui aura les exclusivités des chaînes, c'est un changement total de paradigme", fait-il valoir.

Il faut débourser 6,99 euros par mois pour l'offre de base (limitée à un écran), 9,99 pour la formule intermédiaire (deux écrans), et 12,99 pour une offre fonctionnant sur 4 écrans à la fois. Les offres seront toutes sans engagement et incluront un mois gratuit.

Si ce prix de base est identique au tarif de Disney et presque aussi cher que l'abonnement d'entrée de Netflix, les internautes en auront largement pour leur argent, assure-t-il.

"Salto c'est une offre populaire, pensée pour le public français", et avec des recommandations basées non pas sur des algorithmes, mais sur des équipes humaines, avec des catégories reposant par exemple sur des sentiments, les avis des critiques de médias partenaires comme AlloCiné ou Télérama, ou même les signes astrologiques. Et les profils d'utilisateurs s'adapteront au visionnage à plusieurs. 

"C'est un tour de force" 

Porté par la patronne de France Télévisions Delphine Ernotte, ce service réunissant chaînes privées et service public a été annoncé en juin 2018 mais a mis du temps pour obtenir l'agrément de l'Autorité de la concurrence. Son lancement, prévu à l'origine au premier trimestre, a en plus souffert de la crise sanitaire.

Néanmoins, dans ces circonstances compliquées, "on a mis neuf mois pour lancer le projet, c'est un tour de force", assure Thomas Follin. D'autres chaînes se sont déjà manifestées pour rejoindre l'aventure, mais "pour le moment on se concentre sur le lancement", ajoute-t-il. Le responsable se refuse par ailleurs à fournir des objectifs d'abonnés ou de chiffre d'affaires. "On est extrêmement confiants, mais c'est prématuré" d'en parler, dit-il.

Le service, qui débarque dans un marché français du streaming déjà très disputé (Netflix, Amazon, OCS, Mycanal, Disney+, Apple TV+...), s'inspire en partie de Hulu, plateforme créée aux Etats-Unis par des grands réseaux de TV, ou de la britannique Britbox. Mais il est "sans équivalent en Europe", assure son dirigeant.

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