Shoah : toute l'émotion de "La traversée de la nuit" de G. de Gaulle-Anthonioz
Arrêtée en juillet 1943 par la gestapo dans une librairie parisienne, la nièce du général, âgée de 22 ans sera emprisonnée à Fresnes avant d’être déportée vers le camp de concentration de Ravensbrück le 30 janvier 1944.
Sur place, celle qui porte désormais le numéro 27372, se lie d’amitié avec quatre autres résistantes avant d'être placée à l’isolement dans le "bunker" au centre du camp. Une décision prise par Himmler lui-même qui veut la garder en vie et s’en servir de monnaie d’échange avec de Gaulle. Elle sera finalement libérée en avril 1945, sans contrepartie.
Il aura fallu attendre plus de 50 ans après sa libération pour que Geneviève de Gaulle-Anthonioz accepte de raconter son expérience de déportée. Un récit bref, précis et poignant écrit en 15 jours en 1998 dans lequel elle témoigne de l’horreur des camps. Un quotidien fait de petites choses et d’immenses souffrances, d’humiliation et malgré tout d’espoir.
Une expérience à l’origine de son engagement sans limite pour les autres. Geneviève de Gaulle-Anthonioz participa aux cotés du Père Joseph Wresinski à la création du Mouvement ATD-Quart Monde dont elle sera la présidente de 1962 à 1998.
Elle s'est éteinte à Paris le 14 février 2002 à 81 ans.
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