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"Roberto Zucco" de Malaguerra et Lambert-wild fascine Séoul

Le duo de metteurs en scène franco-suisse Jean Lambert-wild et Lorenzo Malaguerra a posé ses valises à Séoul pendant plusieurs semaines pour créer "Roberto Zucco" en coréen. Jouée depuis le 23 septembre 2016 sur les planches du théâtre national de Corée la pièce dramatique de Koltès remporte un grand succès. Elle devrait poursuivre son chemin en Asie, en France et en Suisse.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Roberto Zucco" une création franco-suisse-coréenne par Lorenzo Malaguerra et Jean Lambert-wild au théâtre national de Corée
 ( Tristan Jeanne-Valès )

"Roberto Zucco" en Corée et en coréen ça décoiffe ! Surtout lorsque la pièce de Bernard-Marie Koltès est montée par Jean Lambert-wild et Lorenzo Malaguerra. Les deux metteurs en scène ont été invités par la Compagnie Nationale de Théâtre de Corée (NTCK) à adapter le drame de l'auteur disparu en 1989 avec des comédiens coréens. 

  (Tristan Jeanne-Valès)

Une équipe de France 3 Limoges a suivi la dernière représentation à Séoul. Reportage :M. Degremont / M. Codet-Boisse / P. Ruisseaux  


Baek Seok-gwang dans la peau de Zucco 

En Corée, la pièce de Bernard Marie Koltès qui raconte l'histoire de la chute fatale d'un tueur en série incandescent est accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. Ce succès tient beaucoup aux comédiens qui jouent intensément ce drame et notamment à l'interprétation de Baek Seok-gwang qui s'est glissé dans la peau du meurtrier. 
  (Tristan Jeanne-Valès)

"Roberto Zucco voulait juste atteindre ses désirs, dans sa pièce Koltès voulait dire que nous sommes guidés par nos idées et non par nos désirs. L'auteur attendait la mort quand il a écrit cette pièce, c'est une forme d'émancipation", analyse Baek Seok-gwang qui incarne un Roberto Zucco magnétique à la fois tendre et violent. 
  (Tristan Jeanne-Valès)

Roberto Zucco version Corée

Durant la création à Séoul qui a duré deux mois, il a fallu adapter le texte à la langue coréenne. Un processus parfois semé d'embûches tant par les imperfections de traduction que par les différentes façons d'aborder la création. 

"La grande différence c'est qu'ici c'est une troupe et le travail de troupe crée une homogénéité, une capacité physique des acteurs qui travaillent chaque jour", souligne Jean Lambert-wild du théâtre de l'Union à Limoges.  
  (Tristan Jeanne-Valès)

-> A suivre tout le processus de création raconté par les auteurs de la pièce. 

L'énergie franco-coréenne

"Roberto Zucco" fut l'une des dernières pièces écrites par le dramaturge avant sa disparition prématurée en 1989. Tirée d'une histoire vraie, elle raconte le destin tragique d'un psychopathe italien qui commence par tuer ses parents à quinze ans et qui une fois libéré se transformera en tueurs en série. Sa chute sera terrible, passionnée et fatale. 
  (Tristan Jeanne-Valès)

Fasciné par la fulgurance de son itinéraire et sa posture d’ange déchu revendiquant sa liberté, Koltès s'empare du fait réel à la fois tragique et beau. 

Kim Yun-cheol, le directeur artistique du "National Theater Company of Korea" a immédiatement vu la ressemblance entre l'art dramatique coréen et l'approche scénique de Jean Lambert-wild. "En Corée les pièces son assez physiques, j'ai tout de suite pensé à l'énergie de Jean Lambert-wild pour fair le lien entre nos deux formes de théâtre. La dimension physique et mentale de cette pièce a bien été conservée ce qui explique son succès en Corée". 
Affiche coréenne de Roberto Zucco mis en scène par Jean Lambert-Wild et Lorenzo Malaguerra à Séoul
 (DR)


Après Séoul, la pièce de Jean Lambert-wild et Lorenzo Malaguerra reviendra en Europe pour être jouée en Suisse et en France. 

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