Labiche y déploie avec malice une multitude de ressorts comiques. en donnant pour commencer un double à chaque personnage. Ainsi l'amant Ernest incarné par Arthur Jugnot, est le successeur de Jobelin (Henri Courseaux), l'amant de la première épouse. Car ici le trio infernal mari-femme-amant se décline à l'infini, et même les domestiques entrent dans la danse. (Raymond Delalande Sipa) Pour servir la fantaisie de Labiche, Didier Long a réuni une joyeuse troupe emportée par Constance Dollé, savoureuse épouse-sainte nitouche.Arthur Jugnot, qui nous avait tant séduit dans "Chat en poche" de Feydeau en 2009, est ici moins à son aise dans le rôle de l'amant refoulé. Labiche n'est pas Feydeau et le comédien ne peut se laisser porter par la mécanique de l'affolement. Chez Labiche la psychologie des personnages est plus subtile, le jeu plus exigeant, le comédien toujours aussi charmant est un peu en retrait, pas tout à fait encore dans le bon tempo.Contrairement à Jean Benguigui qui enfile le costume du mari roublard, qui n'est pas tout à fait blanc non plus. A noter la prestation impayable d'Arnaud Gidoin, totalement disjoncté en valet alsacien. (Raymond Delalande Sipa) La partition de ce Labiche, ponctué d'interludes chantés, doit encore trouver son rythme. Cela nous empêche de rire autant qu'on le voudrait, aux mésaventures de cet amant qui rêve pour s'en sortir de se marier à son tour."Le plus heureux des trois" au théâtre HébertotD'Eugène Labiche et Edmont GodinetMise en scène : Didier LongAvec Jena Benguigui, Henri Courseaux, Constance Dollé, Arnaud Gidoin, Arthur Jugnot, Rachel Pignot, Roxanne Roux, Séverine Vincent.Du mardi au samedi à 21h et dimanche à 16h78 bis Boulevard des Batignolles, Paris IXeRéservation : 01 43 87 23 23