"C’est encore mieux l’après-midi" : Cassignard et Castro au taquet pour une joyeuse soirée de boulevard
Un député de province sèche une session à l’Assemblée pour un rendez-vous galant dans le bien nommé Hôtel de l’Hémicycle, où il séjourne déjà avec sa femme. Nous sommes au théâtre de boulevard à n’en pas douter et il est même revendiqué. Et pour couronner le tout le débat à l’Assemblée est consacré à la délinquance sexuelle !
Du théâtre de boulevard revendiqué
Chambre 650, celle des époux et 648, celle des nouveaux tourtereaux, les portes claquent, les quiproquos s’amoncèlent, les comédiens s’échinent à justifier l’injustifiable sans reprendre leur souffle. Entre deux scènes catastrophes, José Paul évoque joliment la frénésie du hall de l’hôtel, avec ces myriades de destins qui se croisent sans se voir."C’est encore mieux l’après-midi", est la reprise avec d’autres comédiens de la pièce de Ray Cooney, que Pierre Mondy, Jacques Villeret et Jean Poiret, l’adaptateur, avaient menée au triomphe. Mais il y a un 4e protagoniste qui n’est pas le moins important, celui de l’attaché parlementaire, Villeret à l’origine, qui se débat pendant toute la pièce à couvrir les frasques de son député infidèle et à jongler avec ses mensonges.
Sébastien Castro excelle dans ce rôle du naïf pris dans un terrible engrenage, qu’il entretient malgré lui. Ses comparses n’ont pas son naturel confondant, Lysiane Meis dans le rôle de l’épouse trompée en fait des tonnes, et Pierre Cassignard, par ailleurs comédien très séduisant, gagnerait à contrôler d’avantage son jeu.
Quant à la maitresse jouée par Pascale Louange, sa présence est anecdotique. C’est aussi le reflet d’un théâtre de boulevard où les femmes n’ont que des rôles d’épouses hystérique ou, quand elles sont jeunes, de jolies potiches. En revanche dans le rôle du directeur de l’hôtel, Guilhem Pellegrin est très bien, avec beaucoup d’élégance et de sens du rythme.
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