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Derniers tours de piste pour "Le bal" au Monfort : du faux cinéma mais du vrai théâtre

Vous n'avez plus que quelques jours pour aller au "Bal". Ce spectacle loufoque mêlant théâtre et cinéma remporte depuis le 15 mai un franc succès au théâtre parisien Le Montfort, porté par la complicité évidente d’une troupe de comédiens plus ou moins jeunes.
Article rédigé par Valérie Gaget
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le bal écrit et mis en scène par Jeanne Frenkel et Cosme Castro 

Ce vendredi soir, la salle du Monfort Théâtre est pleine à craquer. Et quand Marion Cotillard prend place - en spectatrice - dans les gradins, un murmure admiratif l’accompagne. "Le bal" peut commencer. Au début, soyons franc, on se demande un peu où on a mis les pieds et à quel genre de spectacle on va bien pouvoir assister. La présentation est brouillonne. On comprend juste qu’il s’agit d’une bande de copains et qu’ils ont fait un film.

Joyeux capharnaüm

Ce film, on ne le verra jamais. En tout cas, pas comme on l’avait imaginé. Car le spectacle est fait de faux cinéma et de vrai théâtre. L’histoire est celle d’une bande de jeunes, façon West Side Story, sur fond de romance à la Roméo et Juliette. Une quinzaine de comédiens joue les scènes en direct ou plutôt les bricolent sous nos yeux dans un joyeux capharnaüm. Le plateau et la salle se transforment en décors vintage accueillant tour à tour un bal, une balade en avion ou encore une bagarre dans une maison de passe.
Une quinzaine de comédiens déjantés bidouillent sur scène
 (MARGAUX SHORE-55)
 A la source de leur inspiration, les créateurs du spectacle, Jeanne Frenkel et Cosme Castro citent "l’âme douce et bricoleuse d’un Michel Gondry et l’esprit acéré et décalé d’un Quentin Tarantino". Leur histoire d’amour est en réalité une histoire de création. Sur scène, les techniciens bricolent tandis que les musiciens jouent en live. La musique originale est signée Lou Rotzinger. Les imperfections de ce spectacle font aussi son charme et sa fraîcheur. C’est drôle, inventif et poétique. On pense aux "Faux British", autre pièce qui dévoilait l’envers du décor, en moins abouti cependant.
Parmi les comédiens, il faut saluer la présence sur scène de Richard Sammel. Plus âgé que ses partenaires, cet acteur allemand qui parle cinq langues a une filmographie impressionnante : "La vie est belle", "Taxi", "OSS 117", "Casino Royale" ou encore "Inglorious Bastards" de Quentin Tarantino. Il raconte d’ailleurs sur scène, de façon très imagée, sa rencontre avec le réalisateur à Los Angeles. 

Attention la fin du "Bal" est proche. Dernière danse le 9 juin.  

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