Cet article date de plus de dix ans.
Aurélie Filippetti prise à partie par des intermittents à Avignon
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, en visite à Avignon, a été prise à partie mercredi par quelques dizaines d'intermittents qui ont scandé des slogans hostiles et provoqué son départ précipité du village du Off.
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"Dehors, dehors les enfumeurs", scandent des intermittents
Arrivée mercredi après-midi pour deux jours de visite dans la Cité des Papes où elle doit assister à plusieurs séminaires, la ministre a été accueillie au village du Off par le directeur du festival Off Greg Germain.
"La ministre est arrivée vers 16H30, on a parlé, je lui ai fait part de ce que le Off souhaitait, on a fait un tour du village", a expliqué M. Germain à l'AFP. "Et puis sont arrivés les énervés (...) comme d'habitude une vingtaine de brailleurs qui hurlaient +on ne veut pas de vous+", a-t-il ajouté.
"On a appris qu'elle était au village du off, donc on s'y est précipité. Elle était attendue, et on a scandé des mots d'ordre pour dire +dehors, dehors les enfumeurs+", a raconté de son côté Marc Slyper, de la CGT spectacle, qui estime leur nombre à "une petite centaine". "Elle n'a pas essayé de parler. Elle est partie, ce qu'on lui disait de faire. Elle a rejoint sa voiture, elle est partie en courant", a-t-il poursuivi.
Selon Denis Gravouil, également de la CGT Spectacle, certains militants "étaient là avec des masques de Filippetti (...). Un moment, il a été dit "ça suffit l'enfumage, on n'est pas là pour discuter" (...) Donc du coup, elle est rentrée précipitamment dans sa voiture".
"On ne peut pas parler" avec les intermittents, déplore le directeur du Off
"On ne peut pas empêcher quelqu'un de voyager, partout en France, ici c'est un pays libre", a déploré M. Germain. Selon lui, "elle a essayé de poser des questions, elle a essayé de dialoguer mais impossible (...) On ne peut pas parler! C'est assez navrant".
Dans le même temps mercredi, une trentaine de manifestants se sont rendus à la Fabrica, où devait se jouer en soirée un spectacle mis en scène par le patron du In, Olivier Py.
Déployant à l'intérieur une banderole proclamant "Ceci n'est pas un blocage", ils ont lu le discours d'Albert Camus recevant son prix Nobel en 1957, sur le thème de l'art et de la politique.
Jeudi, Aurélie Filippetti doit notamment assister dans la Cité des Papes à une table ronde organisée par le Parti socialiste, en présence du maire de la ville, Cécile Helle, et du député de Paris Patrick Bloche, sur la poursuite des politiques culturelles après une alternance politique.
Les intermittents en appellent à Manuel Vals
Un peu plus tôt, réunis en assemblée générale, les membres des collectifs des festivals In et Off, de la CGT Spectacle et de la Coordination des intermittents et précaires, avaient décidé qu'ils ne la rencontreraient pas.
"Tant qu'il n'y a pas d'ouverture de véritables négociations, il n'y a pas de raison de la rencontrer", avait précisé Jérôme Tisserand, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP).
Les intermittents se sont adressés directement au Premier ministre Manuel Valls, lui demandant un engagement, dès jeudi, d'ouvrir des négociations sur le nouveau régime d'assurance chômage contesté.
Arrivée mercredi après-midi pour deux jours de visite dans la Cité des Papes où elle doit assister à plusieurs séminaires, la ministre a été accueillie au village du Off par le directeur du festival Off Greg Germain.
"La ministre est arrivée vers 16H30, on a parlé, je lui ai fait part de ce que le Off souhaitait, on a fait un tour du village", a expliqué M. Germain à l'AFP. "Et puis sont arrivés les énervés (...) comme d'habitude une vingtaine de brailleurs qui hurlaient +on ne veut pas de vous+", a-t-il ajouté.
"On a appris qu'elle était au village du off, donc on s'y est précipité. Elle était attendue, et on a scandé des mots d'ordre pour dire +dehors, dehors les enfumeurs+", a raconté de son côté Marc Slyper, de la CGT spectacle, qui estime leur nombre à "une petite centaine". "Elle n'a pas essayé de parler. Elle est partie, ce qu'on lui disait de faire. Elle a rejoint sa voiture, elle est partie en courant", a-t-il poursuivi.
Selon Denis Gravouil, également de la CGT Spectacle, certains militants "étaient là avec des masques de Filippetti (...). Un moment, il a été dit "ça suffit l'enfumage, on n'est pas là pour discuter" (...) Donc du coup, elle est rentrée précipitamment dans sa voiture".
"On ne peut pas parler" avec les intermittents, déplore le directeur du Off
"On ne peut pas empêcher quelqu'un de voyager, partout en France, ici c'est un pays libre", a déploré M. Germain. Selon lui, "elle a essayé de poser des questions, elle a essayé de dialoguer mais impossible (...) On ne peut pas parler! C'est assez navrant".
Dans le même temps mercredi, une trentaine de manifestants se sont rendus à la Fabrica, où devait se jouer en soirée un spectacle mis en scène par le patron du In, Olivier Py.
Déployant à l'intérieur une banderole proclamant "Ceci n'est pas un blocage", ils ont lu le discours d'Albert Camus recevant son prix Nobel en 1957, sur le thème de l'art et de la politique.
Jeudi, Aurélie Filippetti doit notamment assister dans la Cité des Papes à une table ronde organisée par le Parti socialiste, en présence du maire de la ville, Cécile Helle, et du député de Paris Patrick Bloche, sur la poursuite des politiques culturelles après une alternance politique.
Les intermittents en appellent à Manuel Vals
Un peu plus tôt, réunis en assemblée générale, les membres des collectifs des festivals In et Off, de la CGT Spectacle et de la Coordination des intermittents et précaires, avaient décidé qu'ils ne la rencontreraient pas.
"Tant qu'il n'y a pas d'ouverture de véritables négociations, il n'y a pas de raison de la rencontrer", avait précisé Jérôme Tisserand, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP).
Les intermittents se sont adressés directement au Premier ministre Manuel Valls, lui demandant un engagement, dès jeudi, d'ouvrir des négociations sur le nouveau régime d'assurance chômage contesté.
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