Roselyne Bachelot juge "inutile" et "dangereuse" l'occupation des théâtres
La ministre de la Culture a évoqué une réunion jeudi chez le Premier ministre et des "annonces substantielles" pour le monde de la culture.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé mercredi 10 mars "inutile" et "dangereuse" l'occupation des théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels, mouvement qui prend de l'ampleur.
"L'occupation des lieux de culture n'est pas le bon moyen, c'est inutile (...). Ces manoeuvres sont dangereuses, car elles mettent en menace des lieux patrimoniaux fragiles", a déclaré la ministre lors des questions d'actualité au gouvernement.
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a enclenché un mouvement qui se poursuit, suivi notamment par une mobilisation au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, ou encore au Théâtre national de Strasbourg (TNS).
En plus de la réouverture des lieux culturels dans le respect des consignes sanitaires, les manifestants réclament entre autres une prolongation de l'année blanche pour les intermittents et son élargissement à tous les travailleurs précaires et saisonniers.
Soutien du gouvernement et réunion avec le Premier ministre jeudi
Roselyne Bachelot, qui s'était rendue samedi 6 mars au théâtre de l'Odéon occupé, a réaffirmé le soutien du gouvernement au monde de la culture impacté par la crise sanitaire : "C'est une spécificité de la France, dans aucun pays du monde on ne soutient la culture comme on la soutient dans notre pays".
"Nous travaillons à maintenir les droits des intermittents (une mission doit rendre prochainement ses conclusions, ndlr) en aucune façon nous ne reviendrons sur les droits des intermittents, nous les protègerons", a-t-elle ajouté. Et de préciser que le gouvernement travaille "même à améliorer les dispositions en particulier avec les primo-entrants, car il faut protéger les jeunes dans la culture".
La ministre a aussi évoqué une réunion jeudi 11 mars chez le Premier ministre et des "annonces substantielles à faire pour ce monde de la culture que nous voulons protéger".
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